Nuisances aériennes : quel impact ?
Une étude épidémiologique nationale est lancée pour déterminer les conséquences pour la santé des nuisances aériennes. 1 244 riverains sont concernés, à proximité de RoissyCDG, Lyon-Saint-Exupéry et Toulouse-Blagnac.
Déjà coordonnée une première fois en 2013 par l’Ifsttar (Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux), l’étude sur l’impact des nuisances aériennes sur la santé implique l’Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires (Acnusa), la Direction générale de la Santé (DGS) ou encore Bruitparif, organisme spécialisé dans l’observation du bruit.
Des tests à domicile
Les recherches sont divisées en trois parties : un volet écologique (analyse de l’environnement des Plans de Gêne Sonore et des indicateurs de santé des riverains – prescriptions médicamenteuses, hospitalisations, arrêts de travail… – récoltés auprès des organismes officiels), étude individuelle longitudinale de santé sur les riverains, et une étude individuelle sur le sommeil.
Concernant ce dernier volet, certains organismes comme Bruitparif réalisent des tests à domicile. Des sonomètres sont installés en façade des habitations concernées, ainsi que dans les chambres à coucher des habitants. En parallèle, « des capteurs et électrocardiogrammes permettent d’analyser la réaction du corps des « cobayes » lors du passage des avions la nuit », détaille Côté Toulouse.
Selon les premiers éléments recueillis, il existerait un lien entre ces nuisances sonores et les risques cardio-vasculaires. Les premières constatations ont été publiées dans la revue scientifique Environ Risque Santé en décembre 2016.