J-F Parigi candidat : ses ambitions, ses opposants
Jean-François Parigi, élu à Meaux depuis 1989, à l’Agglo depuis 2002 et au Département depuis 2008, se lance dans la course aux législatives après le retrait de Jean-François Copé.
Depuis quand êtes-vous au courant de la décision de Jean-François Copé et donc de votre candidature ?
Quelques semaines. C’est une décision que nous avons réfléchie ensemble. Je suis de ceux qui sont heureux qu’il privilégie Meaux et le Pays de Meaux. Et sûrement pas parce que ça me permet d’être candidat. Les enjeux locaux sont cruciaux notamment avec les regroupements de collectivités. Il est l’homme qu’il faut pour mener ces défis. Je crois aussi qu’il a besoin de se ressourcer sur ses terres. Le mandat de maire est celui où l’on est le plus en contact avec les gens. Et vous, élu local depuis 1989, ça ne vous manquera pas ce contact avec les Meldois ?
Ça peut oui. Mais ce sera à moi de garder ce lien avec eux tout en étant député. Que pensez-vous de cette loi sur le non-cumul des mandats ?
C’est une ineptie. Être en prise direct avec les habitants permet de prendre les bonnes décisions. En ce sens, les mandats locaux sont indispensables. Le risque est que les députés deviennent simplement des législateurs. Rien ne vaut un dossier concret pour se rendre compte des vrais problèmes. D’autant que vous allez aussi être touché. Vous devrez quitter vos postes d’adjoint au maire et de vice-président à l’agglo et au conseil départemental.
Oui. C’est frustrant car je suis élu à Meaux depuis 1989 et je suis totalement investi. Je vais même devoir choisir entre conseiller départemental et conseiller municipal. Je ne pourrais pas siéger aux deux. Mais, comme dit mon ami Guy Drut, une haie après l’autre. Je dois déjà être élu. Quelles seront vos priorités pour le territoire ?
Ce territoire est plein de potentiel mais il a aussi des faiblesses. Je pense notamment au Pays de l’Ourcq. La zone des Effaneaux, pour favoriser l’emploi, aura ainsi toute mon attention. Il faudra aussi développer notre activité vers le pôle de Roissy dont le potentiel nous échappe aujourd’hui. Je me battrai pour améliorer la ligne P. Enfin, je veux accompagner les petites collectivités locales pour gommer les inégalités. Que répondez-vous à ceux qui disent que vous êtes le pantin de Jean-François Copé ?
C’est idiot. Tout le monde sait que je suis très proche de lui depuis des années. Ce n’est pas un secret. Mais je ne suis pas son faire-valoir, j’ai ma personnalité. Si je suis élu, on formera un vrai tandem.
Propos recueillis par Gurvan Abjean