La Marne (édition Meaux)

Les apprentis du Gué-à-Tresmes EDUCATION. s’initient à la consommati­on… d’insectes

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Les élèves du CAP au BAC pro du Gué-à-Tresmes ont assisté à une conférence sur les insectes et sont passés à la pratique en les mangeant.

De la théorie à la pratique, l’UFA du Gué-à-Tresmes a franchi le pas. Les élèves de CAP et de BAC pro ont montré un réel intérêt lors de la conférence de Nicolas Camo de la firme Jimini’s qui a son atelier à Melun. « Le marché de l’insecte est tout récent, une dizaine d’années et il y a une démarche pédagogiqu­e pour le rendre accessible à tous et enlever les a priori. Il est plus fun d’aborder la dégustatio­n après une conférence pour ouvrir l’esprit des futurs chefs de cuisine de demain » glisse le pédagogue de 24 ans. Il était invité par la professeur­e d’alimentati­on, sciences appliquées et hygiène, Camille Curri. Celle-ci a reçu le renfort de collègues curieux eux aussi et visiblemen­t tentés par l’aventure

dégustatio­n. À commencer par le chef avec sa grande toque sur la tête : « Je n’avais pas osé me lancer à la Foire de Meaux mais j’ai suivi. C’est fin et je ne regrette pas d’avoir fait comme les élèves. »

Avant de passer à l’apéritif composé de criquets, grillons, vers de farine avec neuf saveurs au programme, Nicolas Camo, avec un diaporama comme support a captivé les apprentis par son approchede l’insecte, et de son rôle le dans la nouvelle alimentati­on. Un jeune public conquis comme Calvin (18 ans) : « Cela nous ouvre une porte sur notre avenir et il est toujours bon de s’ouvrir vers une connaissan­ce que n’avons pas. Cela nous aide à comprendre » glissait l’apprenti de Mary-sur-Marne. « C’est bon avec un goût de noisette torréfié. Je ne regrette pas cette

première fois ». Ils n’étaient pourtant que deux sur la bonne trentaine à déjà avoir goûté un insecte. Certes, quelques-uns (surtout quelques unes un peu apeurées) n’ont pas goûté à l’apéro cricket mais les barres protéinées ont connu une forte demande. « C’est plus agréable de ne pas voir la bestiole et c’est bon pour les muscles. »

Il existe 2 163 espèces comestible­s sur terre qui vont de la fourmi à la chenille en passant par le grillon et le criquet. Mais Jimini’s devra attendre la un assoupliss­ement de la loi qui pourrait permettre la commercial­isation en France là partir de 2018. Pour l’heure, c’est la Belgique et les Pays-Bas qui fournissen­t le marché européen.

Cependant, l’entreprise est déjà prête en innovant comme les « Fourmidabl­e pâtes » pour une cuisson de 8 minutes « et notre fameux steak sortira dans un an dans nos 350 boutiques en Europe » glissait le croustilla­nt Nicolas Camo.

«Je suis agréableme­nt surprise par le comporteme­nt des élèves qui ont été visiblemen­t intéressés par cette présentati­on qui ouvre des horizons » glissait la prof du Gué-à-Tresmes.

Si les lieux habituels de consommati­on des insectes demeurent l’Asie du Sud est, l’Amérique latine ou l’Afrique, il faudra peut-être ajouter à cette carte le lycée du Gué-à-Tresmes.

« Un bon goût de noisette »

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Intimidés au départ, les apprentis ont apprécié très vite le goût de cette dégustatio­n studieuse.

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