La Marne (édition Meaux)

La Ville refuse d’inhumer le corps du terroriste, le père menace des policiers

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Le père de Karim Cheurfi, le terroriste des Champs-Elysées, sera jugé vendredi 9 juin, au tribunal correction­nel de Bobigny (Seine-Saint-Denis), pour menaces de mort sur personnes dépositair­es de l’autorité publique et apologie du terrorisme.

Ivre, et non armé, le père de l’assaillant de l’attentat des Champs-Elysées s’est présenté au commissari­at de Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), non loin de Chelles, vendredi 28 avril, dans la soirée. Salah Cheurfi a menacé de mort les fonctionna­ires : « Je vais tous vous tuer. Je vais faire comme mon fils. » Le père aurait ensuite démenti avoir tenu ces propos.

« Je vais tous vous tuer. Je vais faire comme mon fils. »

Maîtrisé, il a été placé en garde à vue. Lors de son audition, il a expliqué s’être rendu au commissari­at pour se plaindre. Il venait d’apprendre que la Ville de Chelles, où il réside, refusait d’inhumer son fils dans le cimetière municipal. La Ville craint de possibles troubles à l’ordre public. Pour l’heure, la famille n’a toutefois pas fait de demande officielle auprès de la municipali­té. Le père a été placé sous contrôle judiciaire et soumis à une obligation de soins.

Son fils, Karim Cheurfi, a tué un policier de deux balles dans la tête, sur les ChampsElys­ées, jeudi 20 avril. L’attentat a été rapidement revendiqué par Daesh. Âgé de 39 ans, il vivait avec ses parents à Chelles, dans le quartier des Coudreaux. Il avait passé 14 ans de sa vie en prison notamment pour tentative de meurtre sur un policier, violences sur un membre du personnel d’une administra­tion pénitentia­ire, vol, recel de vol. Il était sorti de prison le 14 octobre 2015.

Dans le coffre de sa voiture, stationnée sur les Champs-Elysées, les enquêteurs ont retrouvé un grand sac de sport noir renfermant « un fusil à pompe, des munitions de calibre 12, deux gros couteaux de cuisine, un sécateur et un Coran », avait détaillé le procureur de la République, lors d’une conférence de presse, vendredi 21 avril.

À son domicile, à Chelles, un bout de crosse scié et son téléphone ont été récupérés par les enquêteurs. Ses proches avaient été placés en garde à vue puis relâchés.

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Le domicile de Karim Cheurfi, situé à Chelles, a été perquisiti­onné quelques heures après l’attentat.

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