Trahi par le fourgon volé garé près de chez lui
Erreur fatale pour Imad : laisser stationner près de chez lui un fourgon volé, rempli de marchandises elles-mêmes dérobées. Il est passé au tribunal mercredi 3 mai. Il a nié jusqu’au bout les faits.
Mi-avril, une patrouille de police a repéré dans une rue de Chelles un véhicule recherché. Un dépôt de plainte avait signalé sa disparition sur un parking de Noisiel un mois plus tôt. En le regardant de plus près, le policier a aperçu le volant scié, moyen employé pour dégager la canne antivol que le propriétaire fixait chaque soir. À l’arrière, ils ont découvert 53 cartons de parfums et cosmétiques dont l’étiquetage a permis de faire le lien avec un cambriolage survenu à Villevaudé, dimanche 2 avril.
À partir de traces de sang séché sur un des emballages, les enquêteurs ont identifié Imad, déjà connu de la justice et domicilié à quelques mètres. Appréhendé peu après, il a été placé en garde à vue. Malgré le bornage de son téléphone à 500 m du lieu du vol et son ADN sur un des colis, Imad a tout nié en bloc. Il a livré une version peu convaincante au regard du Parquet qui a décidé sa comparution mercredi 3 mai.
J’ai seulement « donné un coup de main »
Extrait de la prison de MeauxChauconin où il est incarcéré pour une autre affaire de vol avec course-poursuite, Imad a maintenu sa version. Avec aplomb, il a affirmé avoir « accompagné un copain à Noisiel pour acheter du cannabis » et avoir « donné un coup de main en rentrant du kebab vers 5 h du matin à des personnes qui transvasaient des cartons ».
La présidente a écarté l’accusation de vol de véhicule faute de preuve reliant Imad à ce délit. Mais la relaxe n’a été que partielle car elle a retenu sa culpabilité dans le recel du matériel retrouvé à bord du fourgon. Imad a écopé de quatre mois de prison avec sursis.
L’audience terminée, il est reparti sous escorte en direction du centre pénitentiaire pour achever sa peine de six mois.