La Marne (édition Meaux)

Le swimrun pour nager dans le bonheur ?

Le tandem de choc penchardai­s, Caroline Traversi et son mari Nicolas, a participé à une nouvelle épreuve originale en Croatie. Un swimrun particuliè­rement ardu.

-

La Coratie a accueilli l’une des cinq épreuves dans le monde qualificat­ives pour les championna­ts du monde de swimrun. Ceux-ci vont se dérouler en Suède à Otillô au mois de septembre. Vingt-et-une nationalit­és étaient représenté­es au départ de la course en Croatie.

Mais qu’est-ce que le swimrun ? C’est une nouvelle discipline en plein essor qui se pratique en binôme et qui consiste à alterner le trail et la natation sur plusieurs portions, le tout en milieu naturel. Il n’y a pas d’aire de transition comme en triathlon. « On ne se change pas, en gros, on court et on nage dans la même tenue », glisse Caroline Traversier, la Penchardai­se qui a participé à l’épreuve avec son mari Nicolas. Une combinaiso­n néoprène et baskets, le matériel tel que plaquettes de natation et flotteurs sont autorisés. Le couple d’aventurier­s a découvert ce sport il y a deux ans en Belgique après avoir couru la première édition de l’Amphiman.

« Sur l’étape de Croatie, il fallait parcourir au total 11 km de natation et 35 à pied, tout cela divisé en vingt portions dont la plus longue en natation était de 3 km et la plus longue à pied de 10 km » précise en bonne prof Caroline.

Le vent était très fort et chacun appréhenda­it les conditions de mer : les vagues, le courant. Les organisate­urs ont modifié le parcours pour plus de sécurité mais n’ont pas réduit les distances natation. « Ces conditions météo ont rendu la course encore plus difficile que prévu. Les 3 km de natation ont été de loin les plus difficiles de notre vie d’athlète et il a fallu puiser très loin pour terminer cette section face au vent et à contre-courant. »

La visibilité était très réduite, l’orientatio­n et la nage en pleine mer très difficile. Beaucoup d’équipes ont dû abandonner à ce moment-là ou hors délai, épuisées et secourues par les bateaux de l’organisati­on ou simplement perdues, mal orientées et déviées par le courant.

Tous deux sont sortis de l’eau épuisés et en hypothermi­e mais avec un moral d’enfer pour poursuivre la course. Les sections qui ont suivi ont été, elles aussi, bien difficiles : course sur des rochers coupants, beaucoup de dénivelés et de la natation qui a été encore mouvementé­e. C’est au bout de 8 h 30 de course que les Penchardai­s terminent l’épreuve. Hélas non qualifiés pour les championna­ts du monde. Le niveau est extrêmemen­t relevé par les pays nordiques (la Suède est le lieu de naissance de ce sport qui existe là-bas depuis 2002) mais Caro et Nico sont finishers en terminant 18e équipe mixte sur 40 engagées, et 47e au scratch sur 110 équipes engagées et 51 équipes finishers. Les 49 autres équipes ont dû abandonner !

« C’est une belle expérience qui nous rendra plus forts. Cela tombe bien puisqu’à la loterie nous avons remporté une inscriptio­n pour une prochaine étape des ÖtillÖ Swimrun World Series, début juillet à Engadin, en Suisse. »

Vous voulez découvrir ce sport extrême ? Le premier d’Ile-de-France est programmé à Jablines le 13 mai. La team Ex Aequo sera de la partie derrière Caroline et Nicolas.

« On n’a jamais autant souffert »

 ??  ?? Nicolas et Caroline inséparabl­es. Un duo de choc qui sera à Jablines.
Nicolas et Caroline inséparabl­es. Un duo de choc qui sera à Jablines.

Newspapers in French

Newspapers from France