Quand les emballages menacent SANTÉ. la santé des consommateurs
L’Agence de sécurité sanitaire dénonce des risques liés aux huiles minérales contenues dans les emballages de certains produits alimentaires.
Les aliments sont souvent pointés du doigt à cause de leur composition. Mais on ne pense pas toujours au contenant. A tort. Dans un rapport publié le 9 mai dernier, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) souligne que les emballages alimentaires sont contaminés par les huiles minérales qu’ils contiennent.
Les huiles minérales migrent vers les aliments
Présentes dans les encres et les adhésifs, elles peuvent migrer vers les aliments. Après analyse, l’Anses recommande de mieux « déterminer la composition des mélanges d’huiles minérales », de réaliser des « études de toxicité supplémentaires » sur ces mélanges et d’obtenir des « données supplémentaires sur la contamination » des aliments par ces substances. Elle estime qu’il est « nécessaire de réduire la contamination […] en priorité ».
Alors, que faire ? L’Anses estime que, « dans l’attente » des résultats des études, il faudrait limiter « l’exposition du consommateur », en utilisant des « encres d’impression, colles, additifs et auxiliaires technologiques exempts de MOAH ». Car « les journaux et autres supports imprimés entrant dans la filière recyclage sont identifiés comme les principales sources d’huiles minérales dans les emballages alimentaires en papiers et cartons recyclés. »
Des emballages en matière plastique ou à base d’amidon
Afin de limiter la migration des polluants vers l’alimentation, l’Anses recommande d’appliquer sur les emballages des « revêtements agissant comme des barrières ». Ils peuvent être en matière plastique ou à base d’amidon, une solution actuellement « en cours d’étude ». Il n’existe aucune réglementation pour définir précisément les quantités acceptables de ces huiles minérales dans les produits alimentaires.
En novembre dernier, six enseignes de la grande distribution s’étaient engagées à réduire ces doses dans les produits de leurs marques respectives. Les produits « propres » contiennent des fibres végétales.
APEI-Actualités. Johanna Amselem