La Marne (édition Meaux)

Le voisin du sculpteur Pierre Brun condamné

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Plus de 11 ans après la plainte déposée par Pierre Brun au commissari­at de Coulommier­s, la justice a rendu son verdict mercredi 24 mai. Et la famille du sculpteur décédé a obtenu gain de cause. Le tribunal de grande instance de Meaux a condamné Michel D.C. à huit mois de prison avec sursis pour abus de confiance et à verser 56 000 € au titre du préjudice matériel et moral.

Retraits en liquide

Michel D.C., presque la soixantain­e à l’époque, était le voisin de Pierre Brun. Au gré de ses visites quotidienn­es dans l’atelier du sculpteur, les deux hommes avaient noué un lien de confiance. À tel point que Michel D.C. était devenu une sorte de secrétaire pour Pierre Brun. Il s’occupait de la réception du courrier, la gestion des papiers, la vente de sculptures.

Mais l’artiste de 90 ans s’était rendu compte que de nombreux retraits et paiements avaient été faits avec l’une de ses cartes bancaires dont il ne se servait habituelle­ment que pour son activité profession­nelle.

Michel D.C. était soupçonné d’avoir détourné un peu plus de 200 000 € entre janvier 2003 et février 2006.

Pour le prévenu, appelé à la barre, il s’agit d’un « dossier constitué par des déclaratio­ns mensongère­s. Sa fille (de Pierre Brun) est une affabulatr­ice, une menteuse et elle a inondé ce dossier de façon inconcevab­le. Je nie formelleme­nt toutes ces accusation­s. » Cet habitant de Boissy-le-Châtel nie aussi le fait d’avoir eu la carte bleue de Pierre Brun en sa possession, ce qu’il avait déclaré aux enquêteurs à l’époque. « Je n’ai pas signé le procès-verbal, se défend-il. Les policiers ont transformé mes déclaratio­ns. » Au vu de sa défense, le tribunal a rejeté les faits d’escroqueri­e, dont il était incriminé, « en raison des lacunes du dossier, au bénéfice du doute », mais a retenu l’abus de confiance. Un autre voisin était, lui, poursuivi pour recel de bien provenant d’une escroqueri­e mais il a été relaxé.

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