Fabien Vallée, aumonier RELIGION.
La vie ne l’a pas épargné : chômage, maladie et aujourd’hui, après des années de souffrance, Laurent Vallée est devenu aumônier. Une façon de redonner aux autres le goût de la vie.
Qu’est-ce qu’un aumônier
Depuis la loi du 9 décembre 1905, la séparation de l’église et de l’Etat, l’aumônier est un clerc ou un laïc, de n’importe quelle religion, mandaté pour apporter un soutien matériel ou spirituel à des groupes particuliers en des lieux précis (Couvent, école, armée, prison, hôpital).
Aujourd’hui, Laurent vallée est aumônier responsable de l’hôpital gériatrique de Jouarre, de la Houssaie, des maisons de retraite des Floralies et des Meulières de la Marne à La Ferté. « Je perçois ma mission comme un don de Dieu mais elle est bien lourde et je fais appel à des bénévoles, des personnes de bonne volonté qui pourraient visiter les résidents, donner un peu de leur temps », lance celui qui fait partie du mouvement des aumôneries hospitalières.
Sagesse et expérience
En se rapprochant souvent des personnes en fin de vie, Laurent tend la main à ceux qui en ont besoin et l’oreille pour essayer de répondre aux questions existentielles. « La sagesse et l’expérience des personnes âgées sont enrichissantes pour tous. Qu’y a-t-il après la vie ? Le paradis existe-t-il ? Le dialogue s’installe sur ces questions que tout le monde se pose et, souvent, la discussion déroule une rétrospective de la vie des résidents ».
L’aide que pourraient apporter les bénévoles peut aussi être simplement physique, quand il faut descendre les résidents à la messe. « J’assiste le père Dolfuss pour les offices mais certaines personnes ne peuvent venir seules à la célébration et ce n’est pas le rôle du personnel hospitalier ».
« Évidemment, la personne qui veut s’impliquer dans cette démarche devra faire preuve de sérieux et de régularité. Des gens de bonne volonté, croyants ou pas mais voulant donner du temps aux autres ».
Laurent Vallée a aussi un rêve : celui d’organiser un voyage à Lourdes. Mais le financement du projet pose problème : « Le voyage tout compris coûterait 347 € par personne et beaucoup ne peuvent pas se permettre une telle dépense, alors on étudie des façons de récolter de l’argent pour les soutenir ».