Top Industrie : la haute pression VAUX-LE-PÉNIL. de Paris à Pékin
Spécialisée dans la réalisation d’équipements fonctionnant sous haute pression destinés aux laboratoires de recherche, la société Top Industrie s’est taillé une solide réputation à travers le monde ces dernières années.
« Il y a sept ans, Top Industrie n’était pas présente à l’export. Aujourd’hui notre chiffre d’affaires est réalisé à 60 % sur ce segment. Et une entreprise comme la nôtre peut ambitionner d’atteindre 90 %, nous avons un potentiel de croissance extrêmement fort », reconnaît Gildas Mérian, dirigeant de l’entreprise Top Industrie, implantée à Vauxle-Pénil.
Depuis 2010, date à laquelle l’homme a racheté l’entreprise fondée en 1983, Top Industrie a connu une croissance importante. Elle est passée respectivement, de 24 salariés et un chiffre d’affaires de 4,5 millions d’euros au début de la décennie, à, aujourd’hui, 45 salariés et 10 millions d’euros !
Haute technologie
Son expertise : créer des équipements qui fonctionnent dans un environnement sous haute pression utilisés dans les centres de recherchs des secteurs de la chimie, la pharmacie, l’énergie et plus particulièrement le pétrole.
« Notre valeur ajoutée est de maîtriser les gaz et les liquides sous haute pression. Nos clients nous sollicitent car ils savent que nous sommes en capacité de leur construire un équipement spécifique qui saura s’adapter à leurs besoins et environnement de recherche. Ainsi, chaque machine que nous concevons est unique », détaille Gildas Mérian. Il ajoute : « régulièrement des chercheurs viennent nous voir, parce qu’ils ont vu fonctionner une machine dans un laboratoire et nous demandent d’adapter de nouvelles spécificités en fonction de leurs travaux de recherche. » Top Industrie peut, par exemple, réaliser un équipement qui permet de simuler la traversée du pétrole dans une roche ; un équipement qui insuffle de l’hydrogène pour casser des molécules spécifiques et en créer de nouvelles ; ou encore un équipement dont l’objectif est d’étudier la corrosion des aciers dans un environnement à haute température.
Il mise sur les pays émergents
En 2012, Gildas Mérian vend les premiers équipements en Chine, en Inde, en Russie et au Brésil. Il mise sur les pays émergents pour se lancer à l’export. « La concurrence n’était pas forcément présente. Il était plus facile de s’y implanter. »
Actuellement Top Industrie commercialise ses machines dans une trentaine de pays. La société possède des bureaux en Chine, au Brésil, en Russie et en Allemagne. « L’export nous permet de grandir, d’avoir une taille plus stable. En se frottant à la concurrence, on apprend beaucoup sur soi, sur ce que l’on peut améliorer ou comment s’inspirer des réussites des autres. »
Répartir les risques
Avec enthousiasme et détermination au regard de son expérience fructueuse, celui qui est aussi président de l’AZIV (Association des entreprises de la Zone Industrielle de Vaux-le-Pénil), conclut : « Vendre à l’export c’est également répartir les risques entre les marchés, accroître sa notoriété et avoir plus d’opportunités d’affaires. En ce qui nous concerne, le milieu de la recherche - notre clientèle - est très internationalisé. Nos clients se parlent. Ainsi, nous venons de recevoir une commande d’un laboratoire polonais car l’un de ses chercheurs avait utilisé, lors d’une mission à l’université de Montpellier, une machine que nous avions conçue ! »
Nul doute que les entreprises Seine-et-Marnaises qui s’interrogent sur le saut vers l’export, seront convaincues par le témoignage de Gildas Mérian.
« L’export nous permet de grandir »