La vente d’un bâtiment de la Ville actée malgré l’opposition
Lors du conseil municipal de vendredi 30 juin, la mise en vente d’un bâtiment de la Ville a été votée malgré la grogne de l’opposition qui s’est exprimée toute la semaine.
La commune a acquis l’immeuble situé 22, rue Dam’Gilles il y a cinq ans avec pour objectif d’en faire un musée mais cette proposition a été revue et les appartements ont été mis en location. Au rez-de-chaussée, le magasin Comme dans un moulin s’est installé en louant le local. En décembre 2014, alors que la Ville décide de mettre en vente ce bâtiment, les commerçants du rez-de-chaussée souhaitent acheter le bien immobilier. Faute de financement, la transaction n’a pu aboutir et certains appartements sont restés vides.
425 000 €
Le bâtiment appartient donc toujours à la Ville qui a fait réévaluer le bien. « Nous avons procédé à l’actualisation de la valeur du bien car nous pensons qu’il est temps de le vendre. Cet immeuble de 500 m2 a été évalué à 425 000 €. Il va être mis en vente dans les différentes agences immobilières de Crécy, sauf celle que gère ma femme », indique Bernard Carouge, maire de la commune.
Quand la municipalité a envisagé de vendre le bâtiment en 2014, la mise en vente avait été votée à l’unanimité par le conseil municipal. Mais trois ans plus tard, alors que le dossier est rouvert, la grogne de l’opposition monte. Effectivement, Sébastien Chimot (LR) a publié sur sa page Facebook, le 24 juin, le projet de délibération du conseil municipal prévu le 30 juin, en précisant : « Crécy-la-Chapelle vend ses bijoux de famille ! » Le maire n’a pas attendu pour dire que cette publication était interdite.
Deux bijoux de famille vendus
Suite à ces revendications, les questions fusent. Pourquoi l’élu de l’opposition s’oppose-t-il à la mise en vente de cet ensemble immobilier après avoir voté pour en 2014 ? « Je suis totalement contre car la Ville est en train de se débarrasser de son patrimoine pour boucler son budget. Déjà au mois de juin, un terrain valant 80 000 € a été vendu. Si l’on ajoute la vente rue Dam’Gilles, cela fera deux ventes en un mois, soit 500 000 € à empocher », explique Sébastien Chimot. Malgré ces protestations, la mise en vente a été votée lors du conseil, vendredi soir, avec 23 votes pour et 4 votes contre. «L’équipe majoritaire se débarrasse du patrimoine immobilier, sans pour autant avoir de projet à mettre en place ! », s’exprime Sébastien Chimot via son compte Twitter, à l’issue du conseil municipal. Pourtant Bernard Carouge affirme qu’un « projet de maison médicalisée est en cours de réflexion ».
Des interrogations
Et si d’autres bâtiments détenus par la Ville étaient à vendre prochainement ? Les soupçons demeurent côté opposition. Enfin, pour le commerce en location aucune inquiétude. « Nous comprenons qu’il faille faire quelque chose de l’immeuble. Mais nous ne sommes pas inquiets car nous sommes protégés par notre bail », confie Irène Marques, gérante du magasin.