La semaine de 4 jours de retour ?
Le maire de Dammartin, Michel Dutruge, a demandé à l’inspection académique l’autorisation de revenir à la semaine de quatre jours, dès la rentrée de septembre.
Certains verront ça comme un retour en arrière. D’autres se diront « Enfin ». A compter de la rentrée de septembre, les élèves ne devraient avoir que quatre jours de cours, au lieu de quatre et demi.
Michel Dutruge, le maire de Dammartin, a envoyé deux courriers en ce sens à l’inspection académique, fin mai et début juin, « signé par toutes les associations de parents d’élèves et tous les directeurs. Maintenant que le décret est passé (jeudi 29 juin, N. D. L. R.), on a peu de chances d’être déçu », explique Vincent Clavier, adjoint au maire délégué à l’éducation et à la réussite scolaire.
Il l’assure, la décision a fait l’objet « d’un consensus. On rencontre les acteurs de l’éducation depuis janvier. A une très grande majorité, ils sont tous d’accord. » L’intérêt ? Selon lui, il est multiple. Pour l’enfant d’abord. « Ils constatent davantage de fatigue pour l’élève, et un bilan éducatif bien en deçà des espérances. La plupart des enfants sont présents dans l’école 12 h par jour. Nous-même, on n’apprécierait pas beaucoup ».
S. Jabut : « Une mesure électoraliste »
Pour les finances ensuite. « On doit faire des économies, commente Vincent Clavier. Ce sera chaque année 250 000 € d’investissements en moins pour les TAP. Des dépenses que nous allons reporter sur d’autres chantiers. »
Il évoque également « un accueil des enfants simplifié », et assure que « personne ne sera mis à la porte. Il y aura juste moins d’embauches. »
Dans les rangs de l’opposition,
on grince des dents. « Je trouve ça malheureux de prendre une décision précipitée. C’est une mesure électoraliste, ils vont dans le sens du vent, déplore Stéphane Jabut, chef de l’opposition. Vincent Clavier prend la décision par rapport à certains abus, on ne parle jamais de l’intérêt de l’enfant. Tous les spécialistes expliquent que la semaine de 4 jours nuit à l’apprentissage. Un récent rapport du Sénat met même en garde contre ses effets négatifs. »
Il regrette le manque de concertation et l’absence de débat. « IIs en ont parlé mardi (27 mai) lors du conseil municipal, on a été mis devant le fait accompli. Les TAP, l’école publique n’ont jamais été une priorité pour l’actuelle majorité, que ce soit au niveau des moyens financiers ou humains. »
Alexandre Mazel