Formé à Meaux, il devient champion de France
C’était son premier grand objectif de la saison. Le talenteux Théo Boulet l’a rempli. La tâche fut rude, et ce ne fut pas une partie de plaisir. Avec l’étiquette de numéro 1 français dans le dos, le golfeur de Bussy Saint-Georges avait « beaucoup de pression ». Mais au bout d’une semaine de combats, le jeune garçon, formé à Meaux, a décroché son premier titre de champion de France, chez les benjamins.
« Une semaine assez compliquée »
En toute humilité, comme toujours. « Je suis assez content. Ça a été une semaine assez compliquée, mais j’ai réussi à gérer la pression. Je suis en confiance donc ça va, ça aide. Et physiquement, je me sentais en forme ».
Sur les greens du golf international Barrière de La Baule (Loire-Atlantique), Théo Boulet a alterné le bon et le moins bon. Une fois les qualifications passées, avec brio (seul benjamin sous le par total), les premières frayeurs sont arrivées lors des matches à élimination. Dès les seizièmes, on sentait le garçon tendu. Et ça se comprend : l’an dernier, il avait quitté la compétition à ce stade.
Fort de l’expérience de l’an passé, Théo Boulet, s’il a connu des difficultés face à Romain Moquet, a su sortir les bons coups au bon moment pour s’extirper du piège. Après un quart de finale encore plus serré, où il a du attendre le 19e trou pour arracher sa qualification, face à Sacha Roncoroni, le golfeur de Bussy retrouvait Maxence Giboudot en demi-finale.
En finale face à son ami
Une véritable bataille. Tour à tour, l’un et l’autre prend l’avantage, sans parvenir à faire le break. Tout se joue au 17e trou. Un bon coup du Seineet-Marnais, couplé à une erreur de Maxence Giboudot, offre la qualification à Théo Boulet. Première finale. Et la possibilité de prendre sa revanche sur un adversaire qu’il connaît bien.
Lors des championnats de France à Bordeaux Lac, il y a deux ans, alors qu’il était encore en U12, Théo Boulet avait été éliminé par Paul Beauvy. Paul, son ami. Des conditions un peu particulières pour la conquête d’un premier titre national. « C’était plus détente comme finale, même s’il y avait toujours beaucoup de concentration, sourit le jeune homme de 14 ans. Si je perdais, au pire, j’aurais quand même été content pour lui, et c’est déjà bien. »
Plus à l’aise que lors des tours précédents, Théo Boulet, s’il a manqué l’occasion de conclure au trou 16, n’a pas laissé sa chance de décrocher une première couronne. De quoi prendre confiance en vue de la Coupe du monde jeunes, son autre objectif de la saison ? « Pas forcément », relativise le jeune homme, aussi talentueux sur le green que discret face à la presse. Et dont la précocité n’en finit plus d’étonner.