Deux cocktails Molotov retrouvés dans les tentes des musulmans
Les musulmans ont déposé plainte vendredi 4 août après avoir découvert des cocktails Molotov dans les tentes leur servant de mosquée.
Acte islamophobe ou conflit entre deux communautés ? La police doit déterminer pourquoi et qui a déposé vendredi 4 août, deux cocktails Molotov dans les tentes installées par les musulmans à Lagny-sur-Marne.
Vers 4 h 50, les premiers fidèles sont arrivés pour prier, juste à temps pour limiter les dégâts. Un incendie venait de se déclarer dans les tentes blanches, plantées près d’Orly Parc, un quartier populaire de Lagny-sur-Marne. Des tapis de prières et la toile de tente commençaient à brûler.
Un incendie criminel ?
Les musulmans ont prévenu le Collectif contre l’islamophobie en France qui a publié un message sur sa page Facebook. « Il pourrait s’agit d’un incendie criminel », assure-t-il. Quelques heures plus tard, la commune de Lagny-sur-Marne a réagi à son tour sur les réseaux sociaux parlant de « conflit entre deux communautés » mais ne faisait aucune référence à un potentiel acte islamophobe.
Les musulmans occupent ce terrain, appartenant à l’État, de manière illégale depuis le début du ramadan, en mai. Avant eux, les Roms avaient fait de même avant d’être évacués. Selon les musulmans, à plusieurs reprises, les Roms leur auraient demandé de partir afin de revenir sur ce terrain. Ces éléments devront être confirmés par la suite. La police enquête sur cet acte.
Depuis décembre 2015, date de la perquisition et fermeture de la mosquée, les musulmans sont sans lieu de culte. Une poignée d’entre eux avait décidé de prier sur la place Marcel-Rivière, à Orly Parc. Finalement, ils ont installé ces tentes, le long de la route. Ils attendent que l’État rouvre leur ancienne mosquée.
La commune, de son côté, a demandé à l’État de réagir. Depuis plusieurs mois, elle lui demande de choisir : soit elle interdit les prières sur la voie publique, soit elle rouvre la mosquée. Mais aucune réponse à sa dernière lettre ne lui est parvenue.