Les Panthères veulent viser encore plus haut
Auteur d’un inédit doublé coupe-championnat la saison passée, les filles du Val d’Europe FC, qui retrouvent la DH, veulent se donner les moyens de se rapprocher de la D2. Avec un staff et une préparation plus professionnelle.
Franchir un cap. Se rapprocher de l’élite, et du monde professionnel. Voici l’ambition des Panthères, les féminines du Val d’Europe FC. Rétrogradées administrativement de la DH à la DHR il y a un an, à la suite de la réforme des championnats, les joueuses de Michael Herbert, « revanchardes » selon les dires de l’entraîneur, avaient les crocs. Et ça s’est vu sur le terrain : deuxième coupe de Seine-et-Marne Nord d’affilée, et un doublé coupe-championnat inédit dans l’histoire du club.
Un club plus structuré
On dit que l’appétit vient en mangeant. Au rayon des ambitions, Val d’Europe est devenu gourmand. Un préparateur physique, Paul Gérard, qui a travaillé avec la D2 de Tremblay, et un entraîneur spécifique des gardiens, Ludovic Antounes, ont fait leur arrivée, « pour que l’ensemble du groupe féminin travaille dans de meilleures conditions, et acquière un peu plus d’expérience, explique Michael Herbert, le chef d’orchestre, entouré de deux adjoints, Thierry David et Frédéric Audry. Ça nous permettra d’être plus structurés, plus compétitifs. »
Un groupe rajeuni
L’ambition, on la retrouve aussi dans la page transferts. Le groupe de 20 joueuses a été rajeuni avec les six arrivées estivales. Le milieu a été considérablement renforcé, avec l’arrivée notamment de Charlotte Monnier, 21 ans, milieu droit, qui arrive de la D2 de Tremblay. « Elle est intéressante techniquement, possède une belle qualité de centre et une grosse frappe de balle, se félicite l’entraîneur. Elle apportera plus de puissance. »
A ses côtés, Christye Richou, 25 ans, et Nadia Eddouch, qui ont également connu la D2. La première a une vocation défensive, l’autre est offensive. Toutes deux adroites des deux pieds, elles doivent apporter une « vraie plus-value », comme la jeune Léa Rosenberger, qui sort du centre de formation du Mans. « Une pure gauchère, ce qui nous manquait cette année ».
Les deux dernières recrues sont deux jeunes du club. La très technique Claire-Lise Blin, et la puissante Cindy Castello, « qui perd très peu de duels », toutes deux latéral.
La D2 d’ici trois ans
Des recues déjà intégrées, qui ont participé à des entraînements et des matches amicaux la saison dernière. En DH, les Panthères auront fort à faire, face aux réserves de Saint-Maur, de Paris FC (ex-Juvisy) et du Val d’Orge, sans oublier l’ES Seizième. Leur meilleur atout ? Un état d’esprit « remarquable. On est homogène, chacun est capable de faire les efforts pour sa partenaire. »
Le calendrier clément, avec trois matches « abordables » pour débuter (Montigny, Le PUC et Rueil-Malmaison) doit leur permettre de prendre confiance. Avant cela, elles reprendront le 17 août avec une préparation musclée sous la houlette du préparateur physique. Après un été studieux, où les filles suivaient un programme, elles doivent monter en puissance. Structure renforcée, mercato ambitieux : le club se donne les moyens de grandir. Il veut atteindre la D2 « d’ici trois ans. »