La société Wipelec sauvée par ses clients
Après des mois de stress et de combat pour conserver les quarante-trois emplois de la société, les dirigeants de Wipelec commencent enfin à voir le bout du tunnel. Cela fait cinq ans que l’entreprise, spécialiste dans la fabrication de pièces de haute technologie dans le domaine de l’aéronautique, est implantée dans la zone industrielle de Meaux.
Le 1er juin dernier, un arrêté préfectoral a été adressé à Guy Pelamourgue, dirigeant de la société. L’entreprise meldoise est obligée de cesser l’activité de traitement de surface sur demande du préfet pour cause de non-conformité avec le Code de l’environnement. La Driee (Direction régionale et interdépartementale de l’environnement et de l’énergie) pointe notamment du doigt des produits chimiques qui y sont utilisés et entreposés.
250 000 € d’aide
Le 22 juin, Safran, l’un des principaux clients de la société a volé au secours de Wipelec lors du Conseil d’État qui s’est tenu à Paris. Safran a promis au juge des référés libertés qu’il allait soutenir économiquement la mise en conformité de Wipelec afin de pérenniser les emplois. Safran a également fait appel aux quinze clients fidèles de la société meldoise pour financer le pompage du bassin de rétention.
Depuis le début des opérations, 800 m3 d’eau acide ont été retirées et le bassin sera vide cette semaine. Un constat d’huissier sera établi. « C’est un grand pas pour nous. Heureusement que nos clients nous ont accompagnés, ils ont apporté 250 000 € pour que l’on puisse effectuer la mise en conformité. On va bientôt pouvoir refonctionner à 100 %, c’est un soulagement », confie Christophe Garrabé, directeur général.
Un chiffre d’affaires impacté
Déjà en plan de continuation, la situation financière de l’entreprise ne lui permettait pas de débloquer de tels fonds. Un échéancier de remboursement a été mis au point, il débutera en 2018.
Concernant la production et en particulièrement le traitement de surface, toujours à l’arrêt, certaines pièces ont pu attendre alors que d’autres ont été envoyées chez des clients qui possèdent le traitement intégré. « Le chiffre d’affaires va être fortement dégradé. Il ne faut pas se leurrer, nous avons perdu des contrats et des clients, les impacts financiers nous allons les subir pendant quelques mois », lâche le directeur général.