La Marne (édition Meaux)

Le stade du Petit Marais occupé par 120 caravanes

Dimanche 20 août, en fin d’après-midi, des gens du voyage ont investi le stade du Petit Marais. A cause de leur présence, l’événement Le Défi sport, pourrait être annulé.

- F.M.

Le maire face à 120 caravanes. Malgré son interventi­on, Hervé Touguet (LR) a été obligé de céder et de s’écarter afin de laisser les gens du voyage pénétrer dans le parc des Sports. Depuis, le nombre de caravanes a augmenté. « Hier après-midi, elles étaient 120. Hier soir, 160. Et aujourd’hui, sûrement 200 ! », s’insurge Hervé Touguet. « Ils tournent dans le secteur depuis quatre ou cinq mois. » Dimanche 20 août, il est prévenu par des agents communaux de leur arrivée et se rend directemen­t sur place. Selon l’élu, ils ont « fracturé la barrière du chemin et le portail du stade ». Une fois sur place, le maire a tenté de les rediriger vers l’aire d’accueil de 30 places à Villeparis­is. Malgré son interventi­on, les gens du voyage n’ont pas changé de plan. « Je me suis interposé pour empêcher les suivantes d’entrer. Peine perdue, mon genou a eu moins d’arguments que le pare-chocs de la Mercedes », assure le maire sur les réseaux sociaux.

Des dégradatio­ns ?

L’élu craint surtout les potentiell­es dégradatio­ns du stade. Les travaux de réparation devront être supportés par la commune. « Les préjudices multiples que cette occupation illégale va entraîner : terrain à remettre en état, dégradatio­ns diverses, électricit­é, eau… » Une benne a été installée lundi 21 août pour les déchets. « Ils m’ont promis de ne pas faire leurs besoins là. »

Une chose est certaine, les terrains en herbe ne résisteron­t pas aux roues des caravanes et voitures. « Il y en aura pour des dizaines de milliers d’euros », s’énerve le maire. « L’année dernière, nous avions investi dans un terrain synthétiqu­e à 800 000 €. Pour le moment, ils ne sont pas dessus. »

La municipali­té assure aux habitants qu’ « une plainte sera bien sûr déposée. » Dès dimanche 20 août, les services de la mairie se sont rapprochés de la Préfecture, qui gère les expulsions des gens du voyage installés illégaleme­nt. La mairie espère qu’elle agira rapidement et tente de prouver sa bonne foi en rappelant l’existence de son aire d’accueil. « Villeparis­is respecte pourtant la loi en ayant sur son territoire une aire d’accueil des gens du voyage. Il semble en l’occurrence que la force supplante la loi. » Même si un référé est pris, faut-il encore que les forces de l’ordre aient les effectifs pour faire évacuer les centaines de gens du voyage.

Les animations remises en cause

Par ailleurs, la Ville s’inquiète pour septembre, plus exactement pour ses événements. Le Défi sport, durant lequel des animations sont mises en place à destinatio­n des familles, doit se tenir dans deux semaines. Il a été déjà été reporté une fois à cause de la météo pluvieuse. « La rentrée sportive et peutêtre le Défi sport, sont d’ores et déjà compromis. » Hervé Touguet ne conçoit pas que les enfants de sa commune participen­t à un événement dans un parc des Sports ressemblan­t plus à un tas de boue.

« Je me suis interposé »

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