88 migrants hébergés au centre culturel Marc-Brinon
La porte de la Chapelle a été une nouvelle fois évacuée. Vendredi 18 août, en début de matinée, les migrants qui occupaient le quartier dans le nord de Paris ont été transférés. Sur les 2 459 migrants recensés par l’Office français de l’Immigration et de l’Intégration (Ofii), environ 200 migrants ont été accueillis en Seine-et-Marne, notamment à Torcy et à Saint-Thibault-desVignes dans le centre culturel Marc-Brinon.
Centre culturel Marc-Brinon
Selon la préfecture d’Îlede-France, il s’agit de « 2 376 hommes, 60 femmes, et 23 mineurs ». Plus de 300 policiers ont été mobilisés dès l’aube pour l’opération. Les migrants ont été répartis dans 18 gymnases de Paris et d’Île-de-France. Le centre culturel Marc-Brinon a été réquisitionné par la préfecture pour quinze jours, renouvelables une fois, pour offrir aux migrants des conditions d’hygiène décentes le temps d’évaluer leur situation et faire l’inventaire de leurs attentes et besoins. À Saint-Thibault-desVignes, ils sont 88 hommes, principalement Afghans, Éthiopiens et Érythréens.
Sur place, ils sont pris en charge par l’association La Rose des Vents, qui s’occupe de l’hébergement, des lits et des locaux. Le président du Conseil départemental, Jean-Jacques Barbaux, et la direction départementale de la cohésion sociale ont également apporté leur aide.
Accueil pour 15 jours
« La Mairie a été avisée de leur venue vendredi 11 août. Elle a négocié pour leur offrir le lieu le plus propice pour les accueillir », précise le Maire de Saint-Thibault-des-Vignes, Sinclair Vouriot, avant d’ajouter, « nous préférerions trouver rapidement une meilleure solution. Nous avons écrit à la préfète de Seine-et-Marne, Béatrice Abollivier, pour lui préciser que nous étions prêts à les accueillir, mais de préférence pour 15 jours. »
L’arrêté préfectoral peut normalement être reconduit jusqu’au 15 septembre.
C’est la deuxième évacuation de ce type en un peu plus d’un mois dans ce quartier. Pour le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, cela « montre qu’il y a un dysfonctionnement dans le système parisien » d’accueil des migrants.