La Foire d’automne se prépare
Des milliers de visiteurs sont attendus les 30 septembre et 1er octobre à la Foire de Lizy. Visite des coulisses avec Christian Bienvenu, le coordinateur de l’événement.
Comment se prépare le grand rendez-vous lizéen ?
Christian Bienvenu : C’est la commission fêtes, cérémonies, animation et vie associative qui organise bien entendu au nom de la commune, la Foire d’automne. Au-delà de l’organisation matérielle, logistique, sécurité concert, la commission procède à la recherche d’exposants, au nombre de 62 en 2016.La mobilisation des services municipaux est évidemment cruciale dans tous les domaines : secrétariat et gestion, technique et police municipale.
Après le large succès de l’an passé, vers quels artistes allez-vous vous tourner ?
Cette année, cinq artistes des années 80 se produiront sur scène, dimanche 1er octobre à partir de 16 h 30, pendant environ 1 h 45 minutes.
Combien de bénévoles travaillent sur ce gros projet ?
Dans le cadre de ma délégation, je mobilise mon équipe et chacun se voit attribuer des tâches bien définies. S’agissant du personnel communal, trois agents administratifs sont sollicités, l’ensemble des services techniques impliqués et les trois agents du service P M mobilisés.
Combien faut-il de temps pour préparer un tel événement ?
Un événement tel que la Foire d’automne exige une année de travail. Bien sûr, tout s’intensifie à l’approche de la manifestation et la mobilisation de tous est totale sur trois jours.
Au niveau timing, comment êtes-vous actuellement ?
Nous sommes dans les temps, mais nous poursuivons la recherche d’exposants en métiers de bouche, artisanat afin d’offrir à nos visiteurs une plus large palette de métiers. Le transport en ville sera gratuit pour la foire avec l’aide de Marne et Morin.
Quelle affluence peut drainer ce rendez-vous qui va bien audelà des frontières de Lizy ?
La foire nouvelle version a été mise en place en 2015 sur deux jours. Le chaland est en hausse depuis le début. Il y eut en 2015 environ 4 000 personnes, en 2016 entre 6 000 et 7 000 personnes, cette année avec le soutien de tous et la communication, nous espèrons franchir les 10 000 personnes surtout avec les années 80 sur scène. Quelles ont été les dernières têtes d’affiche ?
En 2014, le sosie de Johnny Hallyday, puis la Tribute Boney M et l’an passé, Zouk Machine et Franky Vincent.
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Le 21 août 1944, treize résistants choisyens étaient fusillés par les forces allemandes en retraite dans un petit bois proche du Gué-à-Tresmes. Samedi 26 août 2017, les communes de Choisy-le-Roi et Congissur-Thérouanne leur ont rendu hommage.
Francis Elu, maire de Congis a dans son allocution rappelé « le lâche assassinat commis par les nazis » et défendu son idée de la laïcité dans la République, sa lutte contre toutes les formes de fanatisme. Son homologue Didier Guillaume a fait de même et les élus ont ensuite déposé des gerbes sur la stèle érigée en mémoire des fusillés. La sonnerie aux morts puis la Marseillaise ont retenti dans un moment de recueillement partagé par une soixantaine de personnes.
Jean, un résistant de 14 ans
Parmi les treize fusillés, figuraient deux jeunes âgés de 23 et 18 ans, Camille et Fernand Le Moal. Ils faisaient partie du groupe de résistants qui gardaient un dépôt de l’organisation Todt. « Une armée en déroute venue de Trappes voulait récupérer nourriture et habits. Des gars de la NSKK, des Français acquis à la cause allemande, ont dénoncé le groupe devant le dépôt et ils ont été arrêtés. Camille et Fernand sont morts ici et j’ai un autre frère, André, qui a été déporté. Moi, je coupais les fils de téléphone dans les marronniers et les reliais avec du câble de vélo. Ni vu ni connu, ça ne se voyait pas dans les feuillages », a raconté Jean Le Moal, 87 ans, responsable de l’association nationale des Familles de fusillés.
Quand les treize corps ont été retrouvés par un gardeforestier, il a fallu trouver leur identité et un travail d’enquête a commencé : « L’un d’eux avait encore sur lui un ticket de cinéma avec un numéro de téléphone. C’est ainsi que l’on a pu déterminer que le groupe venait de Choisy-leRoi ».
Jean a embarqué son vélo sur un porte-char américain qui se rendait sur Soissons afin de venir reconnaître les corps avec son père. « C’était terrible et en plus, Congis manquait de cercueils, Choisy en a fourni. J’ai essayé de faire inscrire leurs noms sur le monument aux morts, en vain ». Les obsèques des treize corps ont eu lieu officiellement le 1er septembre 1944, au cimetière communal de Choisy-le-Roi.