Eric Ticana échoue en demi-finales
Même résultat, même place. Le chef Eric Ticana a été éliminé, une fois encore, en demi-finales du Championnat du monde de sushis, qui se tenait les 24 et 25 août, à Tokyo.
L’anguille aura été plus forte qu’Eric Ticana. Elle a causé la perte du chef lors du concours et comme l’année dernière, lors de sa première participation, il a échoué en demi-finales. Déçu, il est tout de même resté jusqu’à la fin du Championnat. « Mes adversaires avaient beaucoup progressé depuis l’année dernière », analyse-t-il.
Une atmosphère stressante
Cette année, il a présenté une assiette symétrique. « Si vous deviez la plier en deux, elle doit parfaitement correspondre. » Le chef avait fabriqué des makis et des sushis en forme de fleurs et de poissons. Il s’était lancé le défi de travailler tous les poissons proposés.
« Les organisateurs mettent la musique à fond. Une musique stressante et perturbante ! Elle pousse à travailler vite et donc à faire des erreurs », relate le chef. Et c’est justement une erreur de découpe d’une anguille qui l’a fait perdre. « Je me suis beaucoup entraîné mais l’anguille qu’on trouve au Japon n’est pas la même qu’en France. Elle est plus fragile et donc plus difficile à travailler. »
Pour se familiariser avec ces produits, le grand gagnant du Championnat du monde avait pris le parti de passer tout le mois de juin au Japon. Pour obtenir ce niveau, un séjour dans ce pays semble incontournable désormais aux yeux d’Eric Ticana qui prévoit donc de s’y rendre en 2018. Puis à son retour, il pourra enseigner ses méthodes à ses élèves lors des formations. Il souhaite voir le niveau des chefs français, spécialisés dans les sushis, s’élever. « Pour progresser, il faut qu’ils participent à des concours, qu’ils s’entraînent et qu’ils s’informent. »
Et maintenant ?
Après cette défaite, Eric Ticana assure avoir « besoin de repos » mais n’exclut pas de se présenter à nouveau à des concours notamment au Championnat du monde de sushis. « Faut-il passer les sélections. J’aime les challenges. »
À moyen terme, le chef originaire de Bussy-Saint-Georges ambitionne d’ouvrir son premier restaurant. « Je ne me précipite pas », temporise-t-il.
« J’aime les challenges »