De deux à six ans de prison pour les pickpockets de Disneyland Paris
Le couple, qui contraignait ses enfants à voler aux abords de Disneyland Paris, a été condamné jeudi 31 août, à 5 et 6 ans de prison par le tribunal correctionnel de Meaux.
Après 18 mois de procédures et trois jours de procès au tribunal correctionnel de Meaux, quatre heures de délibéré ont suffi aux juges pour sceller le sort des pickpockets roumains et de leur complice chinoise. Ils étaient jugés pour vol, recel et implication d’enfants.
L’enquête remonte à 2015 quand le commissariat de Chessy constate une forte augmentation des vols à la tire par de jeunes roms aux abords de Disneyland Paris et dans le RER A desservant le parc d’attractions, mais aussi dans le centre commercial du Val d’Europe.
Le patriarche du clan, Marian Tinca, 57 ans, a été condamné à six ans de prison et son exfemme, Maria Iamandita, 51 ans, à une peine de cinq ans d’emprisonnement. Le procureur avait requis huit ans de prison contre le couple. Une interdiction de territoire français a été prononcée à leur encontre pour une durée de dix ans.
Des peines comprises entre deux et quatre ans ont sanctionné les huit autres prévenus roumains, soumis eux aussi à une interdiction de territoire de cinq à dix ans. Un mandat d’arrêt a été décerné à l’encontre d’une des femmes bénéficiant d’un placement sous contrôle judiciaire et ayant omis de se présenter.
La restauratrice chinoise installée à Paris et accusée de récupérer l’argent et les bijoux volés par les enfants a été condamnée à cinq mois de prison avec sursis pour recel et blanchiment. Les deux hôteliers de Pantin qui hébergeaient toute la famille et acceptaient d’être réglé en espèces ont été relaxés.
La bande agissait ainsi : par groupe de trois au quatre, le premier détournait l’attention, le deuxième en profitait pour faire les poches et le troisième faisait disparaître le bien volé. Et l’ampleur du préjudice est énorme : un million d’euros de devises, maroquinerie de luxe, téléphones, bijoux…
En juillet, sept mineurs, agés de 12 à 17 ans, ont été condamnés le 21 juillet par le tribunal pour enfants de Meaux. Ils avaient écopé de trente mois de prison ferme, dont quatre avec sursis.