Vermilion ne renoncera pas facilement
Nicolas Hulot a présenté un projet de loi visant à mettre fin à la production d’hydrocarbures en France d’ici 2040. Le pétrolier Vermilion, présent depuis 40 ans en Seine-etMarne, voit ses activités remises en question.
Nicolas Hulot veut fermer les vannes des hydrocarbures. Il souhaite que le pays cesse d’exploiter les hydrocarbures conventionnels et les nonconventionnels.
Concrètement, la loi prévoit la fin de l’attribution de nouveaux permis d’exploration (ou permis de recherche). Les nouveaux gisements ne seraient donc plus recherchés. En parallèle, les concessions d’exploitation en activité ne seront pas renouvelées après 2040.
« 80 % des réserves fossiles connues doivent rester sous Terre », a déclaré le ministre qui suit ainsi les recommandations du Giec (Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat).
Aujourd’hui, c’est le Canadien Vermilion qui exploite la centaine de puits d’extraction du département, notamment à Jouy-le-Châtel, sur la concession de Champotran. Chaque jour, environ 3 500 barils de pétrole y sont produits.
« 15 millions investis dans le 77 »
Jean-Pascal Simard, directeur des relations publiques de Vermilion en Europe : « On continuera à investir dans cette industrie qui a du sens pour ce pays, qui génère de l’emploi (environ 1 500 personnes employées directement, et 3 500 autres de manière indirecte, N.D.L.R.) et contribue aux retombées fiscales locales. Le gisement de Champotran est notre plus important en France et génère 2,5 millions d’euros par an de retombées fiscales. En 2017, on a prévu d’investir 50 millions d’euros en France, dont une quinzaine en Seine-et-Marne. »
La France pourrait devenir le premier pays au monde à interdire cette industrie. Ce que saluent les associations environnementales et les ONG qui restent prudentes.
Gaz de schiste
« On est dans l’effet d’annonce », juge Isabelle Levy, porte-parole du Collectif du Pays Fertois en opposition à l’exploration du pétrole de schiste. La militante écologiste exprime des craintes concernant la « définition des hydrocarbures nonconventionnels », dont les fameux gaz de schiste.