Les élus bloquent la RN330 pour demander sa rénovation
Avec ses 12 000 véhicules par jour, dont un pourcentage élevé de poids lourds qui causent des dégâts extrêmement importants, la RN330 est un axe prioritaire mais surtout, une route abîmée. Les maires, élus, et riverains ont ainsi décidé, dans la matinée de lundi 11 septembre, de manifester pacifiquement pour que cette route soit rénovée. Ils étaient environ 150 participants. Après avoir interpellé la DIRIF (Direction des routes d’Île-de-France) à plusieurs reprises, sans réponse satisfaisante de leur part, et avoir écrit au ministre des tutelles, qui répond depuis des années que « le budget est insuffisant » et que « ce n’est pas la priorité », ils continuent.
« Nous souhaitons être entendus »
Stéphane Devauchelle, maire de Saint-Soupplets, explique la raison d’un tel mouvement : « Nous avons décidé, avec les maires des communes riveraines, de manifester pacifiquement afin de sensibiliser les pouvoirs publics à cette nécessité de rénovation. Nous souhaitons être entendus et que des budgets soit enfin débloqués pour la réhabiliter. » En effet, des affaissements, des nids-de-poule, des rainurages, les marquages au sol effacés, bas côtés qui manquent d’entretien, sont à déplorer sur cette route. « Pour ces raisons, nous avons décidé de nous mobiliser », explique-t-il.
Claude Decuypère, maire de Monthyon, insiste : « Nous avons eu sur cette route il y a deux ans environ, un accident avec un motard. Une plainte a été déposée contre nous, à cause de l’entretien de la route, mais il s’agit d’une route nationale. Chaque hiver, avec le gel, la route se détériore davantage. De nombreux poids lourds la fréquentent. Cela dure depuis des années… Espérons que cette manifestation va faire réagir ».
Le combat continue
Jean-François Parigi, député de Seine-et-Marne, exprime son ras-le-bol de cette situation : « Cet axe est accidentogène, je veux bien que tous les camions du monde passent, mais il faut que l’État réponde présent. C’est un problème très important pour notre territoire. Le combat continue ! ». Stéphane Devauchelle, tout en soulignant qu’il rencontre le même problème avec la RN3 entre Meaux et Claye-Souilly, conclut : « Le vrai combat commence aujourd’hui ! ».