Ostéopathie : qu’en attendre ?
Reconnue depuis quinze ans, l’ostéopathie, dont les principes remontent au XIXe siècle, intègre peu à peu les pratiques hospitalières. Que peut-on en attendre ?
Comme la kinésithérapie, l’ostéopathie relève de la thérapie manuelle. Si la première est axée sur la rééducation, la seconde s’inscrit dans une approche globale des systèmes musculo-squelettique, digestif, cardio-vasculaire, neurologique…
Le traitement consiste à réharmoniser, par des palpations spécifiques, l’ensemble des structures perturbées et de restituer un équilibre tissulaire. Un long questionnaire lors de la première consultation permet d’appréhender le patient dans son histoire et son environnement.
Quels maux soulage l’ostéopathie ?
Sa réputation n’est plus à faire dans le traitement des affections de l’appareil locomoteur, au premier rang desquels le mal de dos mais aussi les troubles musculaires et articulaires, ainsi que les névralgies.
Son efficacité pour des problèmes circulatoires, digestifs (ballonnements, colites, gastrites…), de la sphère ORL (rhinites, sinusites, asthme…) est moins connue. Agissant sur l’ensemble des tissus du corps, l’ostéopathie concerne les articulations, les muscles et les ligaments mais également les viscères. Elle apporte des solutions dans certains cas de migraines, de vertiges, dans l’anxiété, le stress et les troubles du sommeil.
Si elle ne traite en aucun cas les pathologies lourdes –infectieuses, dégénératives, génétiques–, elle peut offrir un soulagement de leurs effets secondaires dans le cadre d’une démarche pluridisciplinaire. Attention, l’arthrose, la dégénérescence musculaire et les lésions organiques constituent des contre-indications à l’ostéopathie.
Une pratique très encadrée
L’ostéopathie est reconnue en France depuis mars 2002 et le champ de son exercice est défini par la loi. Le titre d’ostéopathe exige un diplôme reconnu par l’Etat, au terme d’une formation dont le niveau est le plus élevé au sein de l’Union Européenne. L’ostéopathe sait établir un diagnostic et interpréter des examens radiologiques ou des analyses médicales.
La consultation (45 minutes à une heure) coûte de 40 à 90 euros. Elle peut être prise en charge par certaines mutuelles, sous conditions.