Les profs de Moissan bientôt en grève
61 °C dans une coursive en été, à peine 13° en hiver au CDI. Face à ces températures extrêmes, les professeurs du lycée Henri-Moissan ont décidé de déposer un préavis de grève pour jeudi 28 septembre. « Les problèmes thermiques de l’établissement ne sont pas nouveaux. On nous promet même des études et des travaux depuis 2013, mais rien ne bouge. Aujourd’hui, la grève est peut-être le seul moyen de se faire entendre » évoque Vincent Vidal-Naquet, professeur d’histoire-géographie, représentant du syndicat SNES-FSU.
Des ventilateurs pour le bac
L’enseignant évoque des températures que peu arriveraient à supporter. « Lors des épreuves du baccalauréat de juin dernier, il a fallu ajouter des ventilateurs dans les salles pour que ce soit supportable » raconte-t-il. Quant à la coursive de la partie rue Saint-Rémy, les températures peuvent y grimper au-delà des 60°. « Une élève y a déjà fait un malaise » assuret-il. A contrario, dès que les températures extérieures baissent un peu, comme c’est le cas actuellement, le thermomètre du CDI chute lui aussi très vite. « Il fait 13° dans la salle. Le lycée a dû faire installer des radiateurs électriques pour que les élèves puissent y travailler ».
Les films occultants sont à changer
La Région, en charge de la gestion des lycées, avait promis de changer les films occultants posés sur les fenêtres des salles de cours durant l’été. Mais il suffit de passer devant l’établissement pour s’apercevoir que les travaux n’ont pas été réalisés et que les films en place se décollent allègrement, n’empêchant plus les rayons du soleil de pénétrer dans les classes.
Pourtant la Région a bien lancé un appel d’offres pour réaliser ces travaux, mais il s’est révélé infructueux. Il est donc nécessaire de recommencer la procédure, mais ces travaux ne pourront avoir lieu avant le premier semestre 2018. « Nous nous interrogeons sur la pertinence de la somme allouée à ces travaux. Est-elle vraiment suffisante ? » soulignent les enseignants grévistes.
Autre motif mis en avant par les enseignants pour motiver leur grève : le faible taux de remplacement des agents. « Non seulement, les agents en arrêt maladie sont très peu remplacés, mais nous avions jusqu’à présent un poste qui n’était pas pourvu. Il a été purement et simplement supprimé à la rentrée » souligne Vincent Vidal-Naquet.