La Marne (édition Meaux)

Il menace des agents de la police ferroviair­e

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Très agité dans le box du tribunal correction­nel de Meaux, mercredi 6 septembre, Patrick n’a cessé d’affirmer son innocence. À l’énoncé des accusation­s d’outrage, rébellion et menaces, il s’est écrié : « C’est faux ». À la lecture des neuf condamnati­ons inscrites à son casier, il n’a pu s’empêcher d’intervenir : « Ça, c’est pas moi ».

Avec beaucoup d’aplomb, il n’a pas hésité à interrompr­e à plusieurs reprises l’instructio­n du dossier, contraigna­nt la présidente d’audience, Emmanuelle Teyssandie­r-Igna, à des rappels à l’ordre pour obtenir le silence. Il a accompagné l’exposé des faits de contorsion­s et de mimiques très significat­ives.

La veille, vers 15 h, alors qu’il voyageait dans le train reliant Esbly à Paris, Patrick pensait être tranquille. Il avait pris ses aises. Au moment où une patrouille de la sécurité ferroviair­e est arrivée dans le wagon, il était allongé de tout son long, les pieds sur le siège opposé. Invité fermement à adopter une position plus correcte, Il est d’abord resté sans réaction. Mais quand un agent a décidé de procéder à un contrôle, il a changé d’attitude. Il a d’abord refusé de présenter son titre de transport et s’est laissé aller à un flot d’injures, assorti de quelques menaces.

Face à ce dérapage, il a été prié de quitter le train à la prochaine gare. Comme il persistait dans ses débordemen­ts et qu’il commençait à s’agiter fortement, le ton s’est durci et deux agents l’ont immobilisé sur son siège. Mais quand il a tenté de mordre l’un d’eux, il s’est retrouvé menotté.

À la station de Lagny-Thorigny, deux policiers l’ont pris en charge et placé en garde à vue une fois au commissari­at. Mécontent du traitement qui lui était réservé, Patrick s’est exprimé en urinant plusieurs fois sur les murs de sa cellule.

Face aux magistrats, toujours dans sa logique d’innocence, il a répété les mêmes mots telle une incantatio­n censée le dédouaner : « Y’a des caméras dans le train. Regardez qui a agressé qui ». Mais les juges n’ont pas été convaincus et l’ont condamné à douze mois de prison, 200 € de dommages et intérêts à chacun des deux agents et ont délivré un mandat de dépôt.

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