JEAN BERNICCHIA, EN VERS ET CONTRE TOUT
Ardent défenseur de la langue française, Jean Bernicchia, 79 ans et résidant à Chamigny, se déclare aujourd’hui poète. Il sera au salon du livre samedi prochain.
D’où venez-vous ?
Je suis né à Vallauris et je suis arrivé en terre briarde en 1957. La Seine-etMarne de l’époque était en déficit d’instituteurs. J’ai toujours été enseignant et l’école Duburcq comme celle du Pâtis se souviennent de mon passage.
Avez-vous toujours aimé la lecture et la poésie ?
Moi qui viens d’un milieu modeste, mon coup de foudre a été pour « Le Comte de Monte-Cristo », tard, à 16 ans. Mais j’ai toujours déifié le français. J’ai obtenu mon bac Philo avec une mention. Quant aux poèmes, j’en ai souvent écrit pour mon épouse Lucette.
Comment êtes-vous arrivé à la poésie ?
En 2011, j’ai perdu un ami très cher, Pierrot, clarinettiste comme moi. Ça a eu un effet déclencheur. J’ai écrit instinctivement à sa mémoire. Pour ma famille, c’était plus naturel et pour des moments plus gais. Aujourd’hui, tout m’inspire : le défi d’un ami, écrire sur une tasse de thé de Chine, sur Citronnelle ma chatte décédée, la politique. Je n’ai pas de thème particulier.
Des auteurs préférés…
J’aime Baudelaire, Gérard de Nerval, Victor Hugo pour son récit sur la retraite de Russie. Loin de moi l’idée de me comparer à eux, mais c’est grâce à mon auditoire occasionnel que j’ai osé sauter le pas et éditer un recueil. Il fait trente pages et j’ai mis ce qui me venait, « au pif » comme on dit. Un deuxième recueil est en relecture et à la correction. Avec la maison Edilivre, il nous est facile, nous les petits auteurs, de commettre des livres en édition limitée.
Avez-vous participé à des concours de poésie ou des lectures publiques ?
Lors du salon du livre policier à La Ferté, j’ai écrit « Braquage à la poste » et puis au K-baret des Mains Bleues, j’ai pu lire en public dans ce lieu porteur, une première pour moi. A Meaux, j’ai concouru et le challenge était de faire apparaître des noms de commerces locaux dans le texte.