La Marne (édition Meaux)

Les voleurs du golf Disney écopent de prison avec sursis

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Arrêtés en flagrant délit de tentative de cambriolag­e, les deux hommes ont été présentés au tribunal correction­nel de Meaux pour être jugés en comparutio­n immédiate, mardi 3 octobre. Ils ont écopé de peines de prison.

Dimanche 1e octobre vers 23 h 40, les agents de sécurité du golf Disney ont alerté la police après avoir repéré deux individus à l’intérieur des locaux. Ils venaient de pénétrer par effraction et s’apprêtaien­t à fracturer un coffre-fort quand les policiers sont intervenus. Les cambrioleu­rs ont été placés en garde à vue puis en détention provisoire. (A lire dans notre édition du 4 octobre).

Malgré un parcours judiciaire émaillé de nombreuses condamnati­ons, notamment pour vol, les deux compères d’un soir ont fait preuve d’amateurism­e. Si les outils retrouvés dans leur véhicule prouvaient la préméditat­ion, la façon de procéder a démontré le manque de préparatio­n : déplacemen­t dans la voiture de la belle-mère de l’un d’eux, absence de moyens de camouflage, défaut de repérage…

Dans le box, mardi 3 octobre, Ahmed et Halim ont paru bien abattus. Ils ont reconnu qu’ils maraudaien­t et cherchaien­t un peu d’argent facile. Avec l’accent de la sincérité et sans essayer de se dédouaner aux yeux des magistrats, ils ont expliqué simplement que le chômage pesait lourdement sur les conditions de vie de leurs familles. Séquence « émotion » quand Halim, légèrement larmoyant, s’est exprimé sur le ton du repentir : « Je ne suis pas fier de moi. J’ai laissé tomber ma femme et mes deux enfants. Je suis un bon à rien ». Alors Ahmed n’a pu s’empêcher d’acquiescer.

Les avocats de deux détenus se sont accordés sur le registre de la peine utile. Dans une plaidoirie fortement teintée d’humanisme, Maître Granata a démontré la pertinence du sursis – mise à l’épreuve. Déjà prononcé pour son client dans le passé, la mesure s’est accompagné­e d’un encadremen­t suffisamme­nt dissuasif pour faire cesser toute infraction. Il a conclu en demandant aux juges « un soupçon d’humanité pour l’aider à retrouver le chemin de la dignité ».

« Comme en amour, les actes comptent, pas les promesses »

Le délibéré collégial annoncé par la présidente d’audience a été accueilli avec un certain soulagemen­t : neuf mois de prison ferme pour Halim, aménageabl­es sur décision éventuelle du JAP (Juge d’Applicatio­n des Peines), sept mois de prison avec sursis - mise à l’épreuve pour Ahmed.

Avant de quitter la salle, Halim a tenu à ajouter : « Je promets de ne jamais plus recommence­r ». Une phrase qui a immédiatem­ent obtenu sa réplique : « C’est comme en amour, ce sont les actes qui comptent, pas les promesses ! ».

« Je ne suis pas fier de moi »

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