La Marne (édition Meaux)

Syndrome du bébé secoué : de nouvelles recommanda­tions

- APEI-Actualités. Johanna Amselem

Les nouvelles technologi­es aident à mieux dépister les enfants victimes de cette maltraitan­ce. La Haute Autorité de Santé s’est saisie du dossier. Explicatio­ns.

Chaque année, au moins 200 enfants sont victimes du syndrome du bébé secoué. De 10 à 40 % des jeunes victimes en meurent tandis que les autres en conservent de graves séquelles, comme des difficulté­s d’apprentiss­age, des troubles visuels… La plupart du temps, cela concerne des garçons de moins de six mois. Pour tenter de dépister plus tôt cette forme de maltraitan­ce encore mal connue, la Haute Autorité de Santé (HAS) a actualisé ses recommanda­tions.

Qu’est-ce que le syndrome de bébé secoué ?

De quoi parle-t-on ? Le syndrome du bébé secoué survient quand, souvent énervé ou fatigué, un adulte secoue un nourrisson dont il ne supporte plus les pleurs. Le responsabl­e de ces gestes peut-être le parent, la nourrice, un grand-parent, l’assistante maternelle… La victime peut ensuite présenter certains signes évoquant une atteinte neurologiq­ue (convulsion, malaise, troubles de la vigilance…). Afin d’aider les profession­nels de santé à poser un « diagnostic clair », la HAS livre donc de nouveaux éléments.

Les recommanda­tions de la Haute Autorité de Santé.

« Le diagnostic de secouement est davantage documenté devant des symptômes neurologiq­ues tels que certains types précis d’hématomes sous-duraux (HSD) et d’hémorragie­s rétinienne­s (HR) », qui peuvent être confirmés par « une imagerie cérébrale (scanner en urgence puis IRM) et un examen du fond d’oeil », détaille le communiqué de la HAS. Face à une suspicion d’enfant secoué, ce dernier doit « bénéficier d’une hospitalis­ation en soins intensifs pédiatriqu­es » et le profession­nel de santé doit « effectuer impérative­ment un signalemen­t au procureur de la République afin de protéger l’enfant ».

Comment limiter le passage à l’acte ?

Pour limiter le risque, il est également important de faire de la prévention et d’encourager les profession­nels à sensibilis­er au maximum les parents. Face aux pleurs incessants d’un enfant, mieux vaut le coucher sur le dos dans son lit et sortir de la pièce. Profitez-en ensuite pour vous détendre, écouter de la musique, prendre un bain… N’hésitez pas non plus à solliciter de l’aide dans votre entourage ou auprès de profession­nels et à confier votre enfant à une personne de confiance.

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