Syndrome du bébé secoué : de nouvelles recommandations
Les nouvelles technologies aident à mieux dépister les enfants victimes de cette maltraitance. La Haute Autorité de Santé s’est saisie du dossier. Explications.
Chaque année, au moins 200 enfants sont victimes du syndrome du bébé secoué. De 10 à 40 % des jeunes victimes en meurent tandis que les autres en conservent de graves séquelles, comme des difficultés d’apprentissage, des troubles visuels… La plupart du temps, cela concerne des garçons de moins de six mois. Pour tenter de dépister plus tôt cette forme de maltraitance encore mal connue, la Haute Autorité de Santé (HAS) a actualisé ses recommandations.
Qu’est-ce que le syndrome de bébé secoué ?
De quoi parle-t-on ? Le syndrome du bébé secoué survient quand, souvent énervé ou fatigué, un adulte secoue un nourrisson dont il ne supporte plus les pleurs. Le responsable de ces gestes peut-être le parent, la nourrice, un grand-parent, l’assistante maternelle… La victime peut ensuite présenter certains signes évoquant une atteinte neurologique (convulsion, malaise, troubles de la vigilance…). Afin d’aider les professionnels de santé à poser un « diagnostic clair », la HAS livre donc de nouveaux éléments.
Les recommandations de la Haute Autorité de Santé.
« Le diagnostic de secouement est davantage documenté devant des symptômes neurologiques tels que certains types précis d’hématomes sous-duraux (HSD) et d’hémorragies rétiniennes (HR) », qui peuvent être confirmés par « une imagerie cérébrale (scanner en urgence puis IRM) et un examen du fond d’oeil », détaille le communiqué de la HAS. Face à une suspicion d’enfant secoué, ce dernier doit « bénéficier d’une hospitalisation en soins intensifs pédiatriques » et le professionnel de santé doit « effectuer impérativement un signalement au procureur de la République afin de protéger l’enfant ».
Comment limiter le passage à l’acte ?
Pour limiter le risque, il est également important de faire de la prévention et d’encourager les professionnels à sensibiliser au maximum les parents. Face aux pleurs incessants d’un enfant, mieux vaut le coucher sur le dos dans son lit et sortir de la pièce. Profitez-en ensuite pour vous détendre, écouter de la musique, prendre un bain… N’hésitez pas non plus à solliciter de l’aide dans votre entourage ou auprès de professionnels et à confier votre enfant à une personne de confiance.