La Marne (édition Meaux)

L’inspecteur Columbo se prépare à Claye-Souilly

Avant de partir en tournée, les comédiens de la pièce de théâtre Columbo ont fait halte à l’Espace André-Malraux, à Claye-Souilly pour répéter pendant quatre jours.

- Florence Mallégol

Le théâtre est fermé. Aucun des sièges n’est occupé. Pourtant, des voix s’échappent de l’Espace André-Malraux, à ClayeSouil­ly. Pendant quatre jours, du mardi 3 au vendredi 6 octobre, la troupe interpréta­nt la pièce Columbo, meurtre sous prescripti­on, a loué le lieu afin de répéter en vue de leur prochaine tournée.

Une date à Claye en février

« C’était indispensa­ble de reprendre une pièce avant de repartir en tournée », explique Martin Lamotte, qui campe le rôle mythique de lieutenant Columbo. « C’est très difficile de trouver un théâtre dans lequel on puisse installer un décor pendant une semaine, régler les lumières et le son pour une pièce qui ne se jouera pas forcément tout de suite derrière. C’est un problème de toutes les tournées. Avant, les théâtres avaient des salles de répétition mais maintenant tous les ont vendues. » Les comédiens reviendron­t à Claye-Souilly présenter la pièce samedi 10 février. Avant, ils se produiront en France et en Suisse.

Fidèle à la série

Les fans de la série retrouvero­nt tous les codes. L’imperméabl­e beige, la vieille Peugeot 403, le cigare, la femme de Columbo, le chien et cet air nonchalant qui caractéris­e le personnage principal. « Il y a des spectateur­s qui observent tout ! Les moindres détails. C’est rigolo car dans cette pièce, on montre tout comme les pièces à conviction. S’ils regardent bien, ils pourront voir tous les indices qui vont servir à Columbo. » Comme dans la série, le meurtrier est issu d’une classe sociale élevée qui ne prend pas au sérieux le lieutenant.

Malgré tout, Martin Lamotte s’est attelé à une chose : « je me suis dit, il ne faut pas imiter du tout. Il faut évoquer. Je donne de ma personnali­té à ce personnage. » Pour prendre ses distances avec le personnage incarné à la télévision par Peter Falk, le comédien a décidé de ne pas regarder d’épisodes de la série.

Face à ce défi, Martin Lamotte a même refusé le rôle dans un premier temps. « C’est compliqué d’arriver après la série. La télévision, c’est un pouvoir énorme. C’est un personnage aussi connu que Charlot. On le reconnaît tout de suite et il est très marqué. Cela m’a fait peur. »

Désormais bien installé dans le costume ou plutôt dans l’imperméabl­e de l’inspecteur, Martin Lamotte décrit son personnage comme « un roublard ». Pour lui, il joue un rôle. « Il fait le faux comme on dit dans le Sud. Il observe tout. Il essaye de manipuler les gens. C’est un vrai faux naïf. »

Et après ?

Une fois cette tournée achevée, il continuera au théâtre en duo avec une comédienne dont il tait le nom pour le moment. « Cela va se faire dans un an. Il s’agit d’une comédie anglaise avec plusieurs couples. À chaque fois, c’est un couple différent. À chaque fois, on doit faire une nouvelle compositio­n. »

Par ailleurs, avec la pièce Columbo, meurtre sous prescripti­on, Martin Lamotte s’est essayé à nouveau au style policier qu’il a peu pratiqué pendant sa carrière. « Je découvre le genre. Il me donne envie de remonter d’autres pièces policières. C’est un genre qui s’est un peu perdu alors qu’il y a des pièces magnifique­s. » Et la télévision ? « Nos chers voisins [il incarne le gardien] s’est arrêté depuis un an. Mais, si on me propose quelque chose, je bondis. »

« Cela m’a fait peur »

Samedi 10 février, à 20 h 30, Espace André-Malraux, Claye-Souilly. 25 €. 0 892 693 622. Adaptation et mise en scène : Didier Caron

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Martin Lamotte se produira samedi 10 février à Claye-Souilly. ©Franck Harscouët

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