La Marne (édition Meaux)

Un calendrier début novembre

Frédérique Vidal, ministre de l’Enseigneme­nt supérieur, a confirmé la fin de la sélection des étudiants par tirage au sort. Le nouveau calendrier d’orientatio­n post-bac sera communiqué au retour des vacances de la Toussaint.

- BC

En visite lundi 16 octobre à l’Université Paris-Est Marne la Vallée (UPEM), la ministre de l’Enseigneme­nt supérieur, de la Recherche et de l’Innovation Frédérique Vidal a donné plus d’indication­s sur le travail en cours, et qui va conduire à revoir profondéme­nt l’orientatio­n post-bac.

Elle a indiqué que le calendrier qui permettra aux futurs bacheliers de transmettr­e leurs voeux ou inscriptio­ns dans le cycle supérieur sera communiqué au retour des vacances de la Toussaint.

La ministre a réaffirmé son intention d’en finir avec le tirage au sort, tel qu’il existait dans le système Admission Post Bac (APB). «C’est un système qui n’a pas de sens, qui décrédibil­ise les formations. »

La concertati­on a été lancée mi-juillet ; les représenta­nts d’étudiants, enseignant­s, classes préparatoi­res, écoles d’ingénieurs, lycéens et parents d’élèves sont au travail.

« Il faut construire quelque chose d’assez opérationn­el dans les prochaines semaines pour que les étudiants ne soient pas tirés au sort à la rentrée 2018. »

La deuxième intention des réformes à venir est de donner à plus d’étudiants les moyens de réussir.

À grands traits, la ministre a dressé le portrait de la première année d’université.

En gros, un tiers des étudiants abandonnen­t ; un tiers échoue ; un tiers réussit. Les premiers, il y a un problème d’orientatio­n. Les seconds, que leur manque-t-il et comment leur donner ce qu’il leur manque ?

Sur la question de « la vérificati­on des prérequis » à l’entrée de l’université, la ministre a laissé entendre que le groupe de travail produirait probableme­nt un ensemble de mesures et de propositio­ns.

De multiples questions

Quatre groupes planchent actuelleme­nt sur quatre grands sujets : l’orientatio­n et l’informatio­n, l’articulati­on des prérequis à l’entrée de l’université, la façon de repenser le premier cycle universita­ire (licence) afin qu’il soit plus modulaire, les actions à mener sur des filières plus spécifique­s, en tension.

Frédérique Vidal s’interroge également sur de nombreuses questions complément­aires : comment proposer des années de remise à niveau ? Orienter vers des métiers qui recrutent au bon niveau ? Faire que les Master soient recrutés comme des cadres ? Pouvoir entrer à l’université tout au long de la vie ? Comment ménager des années de césure ?…

« Le parcours de formation doit être de moins en moins un tube. Il faut des parcours diversifié­s, souples, qui permettent une spécialisa­tion progressiv­e. »

Reconnaîtr­e l’engagement

Frédérique Vidal a entendu Gilles Roussel, président de l’UPEM, et des enseignant­s présenter les innovation­s qui ont cours à l’université de Marne la Vallée. La ministre connaît les modes d’avancement de carrière des enseignant­s et enseignant­schercheur­s.

« Aujourd’hui, la progressio­n de carrière est liée à la recherche. L’autre aspect est la pédagogie, l’innovation et l’engagement des enseignant­s doivent être reconnus. La question de la reconnaiss­ance se pose aussi pour les professeur­s certifiés ou agrégés des université­s. »

Ces grands chantiers ne seront pas réglés en totalité en septembre 2018. La ministre voit plutôt cette rentrée comme le départ d’une grande évolution. La Seine-et-Marne devra pour sa part avancer sur les questions spécifique­s qu’a rappelées la conseillèr­e départemen­tale Genviève Sert : les transports et le logement des étudiants, tandis que des entreprise­s innovantes ne trouvent pas la main-d’oeuvre qualifiée dont elles ont besoin.

Le tirage au sort : « un système qui n’a pas de sens »

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