La Marne (édition Meaux)

Meaux : comment fonctionne le cimetière ?

- M.D.

Mercredi 1er novembre 2017 - N° 3750 1,40 € • 8, place Henri IV, 77100 MEAUX • Tél. 01.60.23.35.00 • redaction@journal-lamarne.fr • actu.fr/la-marne

Ancien ou nouveau cimetière… Les Meldois se repèrent ainsi pour parler du cimetière de la rue Jean-Jaurès et de celui de l’avenu Clémenceau. Mais quel est le plus vieux ? C’est celui de la rue Jean-Jaurès. Il date de 1802 alors que « le nouveau » a été aménagé, faute de place dans le premier, en 1882.

Au total, la Ville compte 10 930 emplacemen­ts (tous types confondus) répartis entre les deux sites, 3 894 à Clémenceau et 7 036 à Jean-Jaurès. Chaque année, la Ville est contrainte de reprendre entre 60 et 80 tombes. Il s’agit de concession­s arrivées à expiration depuis très longtemps. « Nous pratiquons la reprise des concession­s non renouvelée­s et les perpétuell­es en état d’abandon, pour avoir des emplacemen­ts libres et ceci, toute l’année », indique

la municipali­té.

Josette Vitry, archiviste à la Société historique de Meaux et sa région (SHMR), s’est penchée sur l’histoire du vieux cimetière

de Meaux. « Le placement des tombes n’est pas anodin. Dans le vieux cimetière, l’allée centrale est réservée aux protestant­s et les tombes sont installées dans le sens inverse des catholique­s. » En ce qui concerne le nouveau cimetière, il n’y a pas de diversific­ation et des îlots avec des haies ont été aménagés afin de casser l’image rectiligne du cimetière.

L’histoire de Meaux

Lors de son étude du vieux cimetière, elle a pu découvrir tous ses secrets. « Il y a une véritable histoire cachée à l’intérieur de ce cimetière. On peut y lire toute l’histoire de Meaux grâce à des petits détails qu’il faut dénicher », détaille-t-elle.

En effet, elle a pu retracer la vie de certains commerçant­s, maires ou encore des figures emblématiq­ues meldoises qui ont marqué leur temps. Mais aussi observer les montées sociales de plusieurs familles. « Au départ on ne trouvait qu’une croix métallique sur la tombe, et encore quand les gens avaient les moyens de s’offrir une concession. Puis petit à petit, au XIXe siècle les plaques en bronze et en cuivre sont apparues et désormais, il y a de plus en plus de créativité. À Meaux, on observe cette évolution sur les tombes des grandes familles. »

Six cavurnes

À l’arrière du nouveau cimetière, la municipali­té a aménagé des cavurnes enterrées. Les Meldois ont la possibilit­é d’y placer l’urne contenant les cendres de leurs défunts. « Le cimetière possède déjà un columbariu­m, mais il est vite devenu trop petit, tout comme nos deux cimetières », explique Colette Jacquet, conseillèr­e municipale à l’origine du projet. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 47 % des personnes décédées à Meaux se font incinérer.

Six cavurnes, d’une profondeur de 80 cm, sont été aménagées autour d’un arbre. Et chaque cavurne peut accueillir jusqu’à quatre urnes d’une même famille. Comme pour une tombe classique, il s’agit d’une concession de 15, 30 ou 50 ans. Ensuite, la famille a toute liberté pour aménager la partie supérieure de la cavurne, avec un petit monument, ou plus simplement des fleurs.

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Au total, 10 930 emplacemen­ts sont disponible­s dans les deux cimetières de Meaux.

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