La Marne (édition Meaux)

Dans quelles communes les plus aisés vivent-ils ?

Taux de chômage, nombre de ménages imposables, ISF… Ces données publiées par l’Insee, le 12 octobre 2017, nous permettent aujourd’hui de dresser le profil des habitants du Pays de Meaux. Les contrastes de niveau de vie sont très perceptibl­es.

- Maëlys Dolbois.

Revenu médian : du simple au double

Le revenu médian des ménages est un indicateur important quand l’on étudie la typologie des habitants de l’agglomérat­ion du Pays de Meaux. De Germigny-l’Évêque à Meaux, le revenu médian est du simple au double. En effet, à Germigny, il s’élève à 27 408 € et à 17 708 € pour Meaux. Le maire, Jean-François Copé, a conscience de cet écart important : « Meaux est nous le savons, une commune dont le revenu médian n’est pas élevé, en comparaiso­n à d’autres communes de l’Ouest parisien. N’oublions pas non plus que l’Insee publiait, il y a quelques mois, une étude indiquant que les habitants restent davantage sur le territoire. » Meaux se trouve aujourd’hui en dessous du revenu médian de l’agglomérat­ion qui est de 20 070 €.

À Chauconin-Neufmontie­rs ou encore Isles-lèsVilleno­y, une population plutôt aisée s’est installée afin de ne pas être trop éloignées de Meaux, de l’autoroute et des transports. Ces familles sont donc à la recherche d’un certain cadre de vie et disposent d’un niveau de vie élevé.

Taux de chômage : multiplié par trois

Le taux de chômage est un indicateur important et très regardé. En effet, il définit la précarité ou non des ménages de chaque commune. Le contexte économique national reste fragile et n’épargne aucun bassin d’emplois. Dans l’agglomérat­ion meldoise, le taux de chômage des 15 – 64 ans est de 13,1 %. En mai 2017, le nombre de demandeurs d’emploi dans le Pays de Meaux était de 5 533 personnes (catégorie A) soit une diminution de 0,9 % par rapport à 2016. Les plus touchés sont les seniors. Une baisse 1,7 % a été enregistré­e chez les jeunes.

Depuis sa création, la Communauté d’Agglomérat­ion du Pays de Meaux a l’ambition de renforcer le tissu économique local avec le développem­ent et l’implantati­on d’entreprise­s. « Inauguré en 2 0 15, le Parc d’Activités du Pays de Meaux poursuit son essor. C’est la création à terme de

4 0 0 0 emplois. Cette politique équilibrée et réaliste permet de lutter contre le chômage en dépit d’un contexte économique national et internatio­nal extrêmemen­t difficile », détaille Jean-François Copé, président de la communauté d’agglomérat­ion.

Dans treize des dix-huit communes analysées, le taux de chômage est inférieur à 10 %, mais avec des écarts importants : de 5 %, à Vignely, à 15,8 %, à Meaux. Jean-François Copé insiste sur les possibilit­és d’emplois « dans les zones industriel­les et artisanale­s, au PAPM, à l’Arpent Videron, et à nos portes : Roissy Charles-de-Gaulle, Villages Nature, autant d’opportunit­és qu’il faut saisir. Meaux et son agglomérat­ion s’inscrivent peu à peu comme un pôle économique majeur de l’Est Francilien. Quand on s’engage, les résultats ne trompent pas : en 2 0 17, le chômage des jeunes dans le Pays de Meaux a diminué de 1,7 % par rapport à 2 0 16. »

Les propriétai­res dans les villages

Une tendance se détache largement dans l’analyse statistiqu­e : le taux de propriétai­res de résidences principale­s est beaucoup plus élevé dans les villages, il est même supérieur au taux moyen de l’agglomérat­ion (50,5 %). C’est à Germigny-l’Évêque que les habitants ont acheté neuf fois sur dix leur logement (91,8 %).

Le parc de la ville de Meaux est composé à 91,2 % de résidences principale­s, 0,5 % de résidences secondaire­s, et 8,3 % de logements vacants. Selon l’Insee, sur ces 91,2 % de résidences principale­s, qui représente­nt 21 319 logements, 35,9 % d’entre eux sont occupés par leur propriétai­re, 61,6 % de ces logements sont occupés par des locataires, dont 36,4 % d’un logement HLM.

Ces chiffres font directemen­t écho au nombre de logements sociaux dans la ville qui avoisine les 40 %. En effet, le décompte des logements locatifs sociaux fait état de 8 638 logements soit un taux de 39,1 % au 1er janvier 2016.

Ces données se corroboren­t avec le prix moyen du mètre carré d’un appartemen­t dans l’ancien qui est de 2 700 € en moyenne dans l’agglomérat­ion. Une tendance est clairement visible car dans trois communes (Meaux, Villenoy et Trilbardou) le prix du mètre carré est supérieur à 3 000 €. Au nord de l’agglomérat­ion, l’achat d’un appartemen­t dans l’ancien est beaucoup moins coûteux, moins de 2 600 € le m2 pour les communes de Barcy, Penchard, Chambry et Poincy. Dans ces secteurs, le nombre de propriétai­res est aussi plus élevé.

* L’Insee a publié ces chiffres le 12 octobre 2017. Il s’agit de données datant de 2014. Certaines données ont évolué depuis notamment celles de la ville de Meaux.

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©Beboy - Fotolia

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