La Marne (édition Meaux)

Réfugiés cherchent familles d’accueil

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L’équation paraît simple : l’associatio­n Arile, et son établissem­ent Horizon, cherchent des familles ayant une chambre libre pour accueillir des réfugiés. Mais dans les faits, les responsabl­es de l’associatio­n savent bien qu’il va déjà falloir convaincre. Leur projet est ambitieux. Arile est la seule associatio­n de Seineet-Marne à avoir été retenu par le ministère du Logement et de l’Habitat durable pour favoriser l’hébergemen­t citoyen des réfugiés chez les particulie­rs. Dix autres associatio­ns ont été retenues en France.

« Nous recherchon­s 70 familles pour loger 70 réfugiés » évoque François Catel, le directeur d’Arile.

Pour devenir famille accueillan­te, peu de contrainte : une chambre vide disponible et surtout que ce projet soit partagé par toute la famille, sinon c’est l’échec garanti.

« Notre rôle sera de mettre en relation les familles et les réfugiés, de trouver la bonne associatio­n, commente Claudine Bobis, la responsabl­e du projet. Nous ne placerons pas un réfugié qui a perdu tous ses enfants dans une famille avec trois enfants par exemple, ce serait trop dur ».

Avant de valider le projet, beaucoup de questions devront être tranchées : quelles pièces de la maison seront partagées ? Qui fait les courses ? Qui prépare les repas ? etc. Mais surtout les familles devront découvrir la culture de la personne qu’elles vont accueillir et à leur tour, lui faire partager leurs habitudes de vie. « En France, nous déjeunons autour d’une table, mais dans certains pays, les gens mangent par terre. Ce sont tous ces détails et ses habitudes de vie qu’il faut expliquer avant de démarrer le projet pour que tout se passe bien » commente François Catel.

Un psychologu­e et des travailleu­rs sociaux d’Arile accompagne­ront les familles et les réfugiés tout au long du processus. L’objectif final étant que le réfugié, mieux intégré dans la société, trouve un emploi.

Et pour faciliter cette intégratio­n, les familles devront se trouver près des transports en commun, essentiell­ement dans le Pays de Meaux, ainsi qu’à Chelles et Lagny.

Dans un premier temps, l’engagement sera de trois mois. Mais cette période est renouvelab­le si la famille et le réfugié y trouvent leur compte. Avant de se lancer pour un trimestre, un premier week-end sera organisé. « En deux jours, on voit déjà assez vite si ça va fonctionne­r ou pas » conclut François Catel.

Les réfugiés accueillis sont majoritair­ement des hommes seuls.

 ??  ?? L’objectif final est de permettre aux réfugiés qui ont fui leur pays de retrouver un emploi. (photo d’illustrati­on/©Les informatio­ns dieppoises)
L’objectif final est de permettre aux réfugiés qui ont fui leur pays de retrouver un emploi. (photo d’illustrati­on/©Les informatio­ns dieppoises)

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