La population impatiente de voir arriver ses trois généralistes
La première maison de santé a vu le jour en 2009. Face au succès rencontré, la mairie de Monthyon a décidé de lancer les travaux pour en construire une deuxième. La nouvelle maison de santé est maintenant fin prête… Et presque au complet !
Serait-ce la solution pour lutter contre les déserts médicaux ? La mairie de Monthyon vient d’inaugurer sa deuxième maison de santé en huit ans. La première, qui a vu le jour en 2009, pouvait accueillir neuf cabinets médicaux. Mais rapidement, les praticiens à l’intérieur se sont sentis à l’étroit. « Nous avions un problème de place.
Certains voulaient s’agrandir et recruter. On avait un risque
de les voir partir », explique Claude Décuypère, maire de Monthyon.
Pour éviter de voir la commune désertée par les médecins, la mairie a pris la décision de lancer le chantier d’une deuxième maison médicale. Elle a été inaugurée samedi 21 octobre. Ce nouvel espace de santé est la copie presque conforme de la première maison.
Onze cabinets
Le nouvel écrin propose onze cabinets, soit deux cabinets de plus que la première maison de santé, et quatre appartements de type F3.
À peine inaugurée, elle affiche déjà presque complet. Un médecin généraliste, trois orthophonistes, un podologue, une psychomotricienne, une psychologue et un sophrologue y ont déjà élu domicile. Sur les onze cabinets, huit sont déjà occupés. L’offre médicale devrait encore s’étoffer avec l’arrivée d’un deuxième généraliste en décembre et d’un troisième en 2018.
Lutte contre la désertification
Construite pour un montant de 1,5 million d’euros avec l’aide de l’État, du conseil départemental et de la réserve parlementaire de Jean-François Copé, la maison de santé a de sérieux atouts pour lutter contre la désertification médicale en milieu rural.
« Nous sommes dans des déserts médicaux. En proposant le logement en plus, nous pouvons attirer des jeunes
médecins », assure le maire. Une formule qui marche puisque trois logements sur quatre sont déjà occupés par des jeunes qui s’installent pour la première fois. « Ils n’aiment plus le côté isolé comme pouvaient l’être les médecins d’avant. Là, ils peuvent se retrouver ensemble », explique Claude Décuypère.