La Marne (édition Meaux)

Bernard Menez : « Fanny Ardant est une partenaire prestigieu­se »

Bernard Menez sera sur la scène du théâtre Luxembourg de Meaux vendredi soir pour jouer « Croque-monsieur » de Marcel Mithois. Avant de monter sur scène, l’acteur revient sur sa carrière et les répétition­s de la pièce.

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« Croque-monsieur » se jouera vendredi 3 novembre à Meaux avec Fanny Ardant. Comment s’est déroulée la rencontre avec l’actrice ?

C’est le metteur en scène, Thierry Klifa qui a initié le projet de jouer « Croque-monsieur » avec Fanny Ardant reprenant le rôle de Jacqueline Maillan. Il me connaissai­t un peu au travers des films et il trouvait intéressan­t que je sois son partenaire. Dès les premières répétition­s, ça s’est très bien passé, nous avons cherché à créer une belle osmose entre les deux rôles.

Pourquoi avoir accepté de jouer avec Fanny Ardant ?

La constructi­on de la pièce était comme ça. Marcel Mithois a voulu poser le problème de cette veuve qui a très peur de perdre son statut social et qui est très vite à la recherche d’un remplaçant de son défunt mari. Et moi, je crois débarquer par erreur alors que c’est un piège. L’intérêt de ce rôle c’est qu’il y a une première partie où je l’énerve et elle me chasse, alors qu’à mon retour, elle est dans un autre état d’âme et elle accepte… enfin ! À l’écriture, c’est le plus drôle, c’est peut-être ça qui en fait le personnage le plus marquant.

Votre actualité théâtrale est débordante en cette fin d’année, pas moins de quatre pièces qui sont en tournée ou en préparatio­n. Comment faites-vous pour être toujours en forme ?

J’ai trois pièces en tournée et une que j’ai jouée au festival d’Avignon. Peut-être que le fait d’être en activité retarde le vieillisse­ment. Cette semaine, je joue « Les montagnes russes » d’Eric Assous le 4 novembre à Cézanne dans le cadre d’une action humanitair­e pour « Les polymusclé­s » dont je suis le président pour les handicapés. La veille et le lendemain, je joue « Croque-monsieur ». Alors pour donner de l’espoir à ceux qui ont une mauvaise mémoire, j’ai ce problème-là : ce sont justes des heures et des heures de travail.

On vous a souvent catalogué dans le registre du théâtre du boulevard mais vous avez joué également de grands auteurs comme Molière, Shakespear­e, Marivaux, Feydeau… Comment passe-t-on de Marivaux à Marc Camoletti ? Vous avez sorti un livre « Et encore je ne vous dis pas tout » aux éditions de l’Archipel. C’est une sorte de livre confidence à votre public qui vous est fidèle depuis tant d’années.

Oui et non, c’est un concours de circonstan­ces qui a fait que ce livre existe. Après une première tentative qui n’a pas abouti, j’ai rencontré Carole Wrona, qui a écrit des biographie­s et est professeur de cinéma à Paris. Je lui ai parlé de l’idée de reprendre le flambeau et au même moment, les éditions de l’Archipel m’ont demandé si j’étais d’accord pour me lancer dans une autobiogra­phie ; je leur ai dit oui à une condition c’est que ce soit avec Carole qui me connaissai­t très bien et était très motivée par le projet. Je suis très fier de ce livre. Il raconte tout d’abord ma jeunesse, puis on entre de plain-pied dans la profession avec pleins d’anecdotes.

On vous connaît comme acteur, comédien, réalisateu­r, metteur en scène mais pas en tant qu’auteur de théâtre. Vous n’avez jamais été tenté d’écrire une pièce de théâtre

Si, si… J’ai essayé d’écrire mais je me suis vite rendu compte que ce n’était pas là que j’étais le plus doué. Je le suis beaucoup plus en lisant un texte et de savoir si ça vaut le coup d’y aller ou pas. Il y a suffisamme­nt de gens qui écrivent bien pour ne pas essayer de leur piquer la place.

Quels souvenirs gardez-vous du théâtre des années 80-90 ?

Une bonne histoire avec de bons personnage­s, c’est intemporel, je pense. Marc Camoletti avait ce génie de faire rire simple mais avec des personnage­s qui étaient vrais, ancrés dans la vie réelle. Et du coup, des situations comiques devenaient des situations tellement possibles dans la vie courante que les gens riaient de bon coeur. C’est le souvenir que j’en garde en tout cas.

L’agenda 2017 se termine… et pour 2018, quel est le programme ?

Il est flou, j’ai d’autres dates pour la pièce « A vos souhaits », deux films dont un avec Pascal Thomas ; une autre pièce que j’avais jouée au festival d’Avignon « L’étrange destin de M. et Mme Wallace » mais ce devrait être plus pour la rentrée de 2019. Croque-monsieur au théâtre Luxembourg de Meaux, vendredi 3 novembre à 21 h. Tarif : 30 à 35 €. Tél. 0183 690 444.

 ??  ?? Dans le Paris des années 60, Coco Baisos se cherche un nouvel amant pour remplacer son défunt mari ruiné. (©Carole Bellaiche)
Dans le Paris des années 60, Coco Baisos se cherche un nouvel amant pour remplacer son défunt mari ruiné. (©Carole Bellaiche)

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