La Marne (édition Meaux)

Julie et Jérôme ont repris le tatouage

- Morbleu, 9 rue Saint-Christophe ; facebook : morbleumea­ux

Bien connue des amateurs de tatouage et de piercing de la région, la boutique Cherry’s Tattoo est récemment devenue Morbleu, sous l’impulsion de ses nouveaux propriétai­res. Un changement dans la continuité puisque Julie et Jérôme sont les anciens employés et n’entendaien­t pas tout révolution­ner de la cave au grenier.

« Ce n’était pas une finalité d’avoir notre propre salon », explique Julie. « Nos métiers sont plus importants que le contexte dans lequel nous exerçons. » Cela n’a pas empêché ces deux passionnés, forts d’une certaine expérience, de se lancer à leur compte. Mais quand d’autres passent des mois à étudier la question, élaborer des stratégies ou simplement hésiter, eux se sont contentés de laisser les choses venir. « Il n’y a pas eu de choix radical. On a repris la boutique de manière très naturelle. » Jérôme opine : « Ce n’était pas une prise de risque énorme : le salon tournait, on connaissai­t la clientèle, et réciproque­ment. » Seule vraie nouveauté, donc, le changement de nom, histoire tout de même de s’approprier l’endroit : « Morbleu est un vieux juron de l’époque où l’on ne pouvait pas blasphémer, or dans le jargon tatouage quelqu’un de « bleu » est quelqu’un de très tatoué, donc ça fonctionna­it bien. »

Le tatouage est à la mode

Les habitués ont répondu très positiveme­nt à leur démarche, tandis que les nouveaux clients continuent d’arriver.

« Un tatouage, ça dure toute la vie »

Car le tattoo, difficile de l’ignorer, est à la mode, ce qui selon Julie se ressent moins en tant que profession­nel qu’en tant que tatoué : « Sans aller jusqu’à dire que c’est entré dans les moeurs, le regard des gens a changé. » Raison de plus se lancer maintenant lorsque l’on baigne dans cet univers depuis toujours. « Ado, j’aimais beaucoup le piercing, j’en ai eu de plus en plus avec l’âge… jusqu’à faire quasiment partie des murs », s’amuse la jeune femme. Le parcours de Jérôme, venu au tatouage par le dessin, n’est guère différent.

Chaque tatouage est le fruit de sa création, ou d’une réinterpré­tation de l’idée du client. « Il peut nous arriver de refuser un projet parce qu’il va mal vieillir », précise Julie, « ou simplement parce que ce n’est pas notre spécialité et qu’il y a meilleur que nous dans ce domaine ».

Avis aux non-initiés qui songent à l’être : le choix du tatoueur est aussi important que le tatouage lui-même. « On ne le répétera jamais assez : un tatouage, ça dure toute la vie. Donc avant tout : bien y réfléchir, bien choisir… et ne pas entrer dans le premier salon venu. »

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Julie et Jérôme ont repris l’ancien salon dans lequel ils travaillai­ent.
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Jérôme est spécialisé dans le tatouage dit New School.

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