Présence de gens du voyage : à qui la faute ?
Depuis le mois d’avril, des gens du voyage se sont installés dans le Parc d’activité du Pays de Meaux. Mais depuis cet été le nombre de caravanes augmente régulièrement le long de la route en face de la ferme de Rutel, une situation inadmissible pour le maire de Villenoy. « Le site du Parc d’activité n’étant pas sécurisé, toute expulsion est vaine puisque chassés, ils reviennent quelques jours plus tard », lâche Michel Venries, maire de Villenoy. Cela fait plusieurs mois qu’il tente d’entamer le dialogue au sujet des gens du voyage avec l’agglomération mais aussi avec les instances de l’État. En vain.
Un arrêté d’interdiction de stationnement
« L’expulsion des gens du voyage est une compétence du président de la communauté d’agglomération du Pays de Meaux qui a demandé à ma connaissance l’expulsion le 22 mai, le 20 juin, le 24 août, 19 septembre. J’ai moi-même envoyé un courrier au préfet le 27 juin avec copie au président du Pays de Meaux. J’ai ensuite interpellé le sous-préfet et le commissaire de police à plusieurs reprises », détaille-t-il.
Un arrêté d’interdiction de stationnement des gens du voyage sur le territoire de la communauté d’agglomération a été pris le 25 septembre. L’agglomération du Pays de Meaux n’autorise pas ces installations. « Nous nous retrouvons devant le fait accompli. Les élus de la CAPM n’acceptent pas cette situation », explique Jean-François Copé, président du Pays de Meaux.
Cependant l’inquiétude grandie car lors de la commission intercommunale des gens du voyage, ils ont voté unanimement « la nécessité d’obtenir lors de la Commission départementale du 22 novembre l’exonération de l’obligation de créer une nouvelle aire de grands passages sur le territoire de la CAPM ».
Une situation tendue
Jean-François Copé et les élus de la CAPM ont donc immédiatement pris la décision de demander l’expulsion des caravanes (le 7 novembre). C’est pourquoi les procédures d’expulsions administratives ont été enclenchées auprès de l’État dont c’est la responsabilité afin de pouvoir recourir au concours de la force publique et ce, sans délais. « Nous avons bien obtenu l’arrêté pour leur éviction, pour autant, la préfecture vient de nous refuser le concours de la force publique ». Pourtant, la situation se complique depuis quelques semaines pour les Villenoyens qui sont exaspérés car il y a des vols d’eau, d’électricité, mais aussi des dégradations du site, des excréments sur des chemins à proximité des habitations, des chemins devenus impraticables, des ordures qui s’entassent… Le maire attend des mesures et demande à la population d’être vigilante car les gens du voyage démarchent les particuliers.