La Marne (édition Meaux)

Lilian Médius sous le déluge

- Pascal Pioppi

Torcy est un haut lieu du triathlon. Il s’en fallait de peu pour que le lac n’absorbe, par débordemen­t, des athlètes venus courir la 11e édition du cross, dimanche 12 novembre. Une équipe toujours sympa, aux petits soins, une organisati­on qui a toujours été au rendez-vous mais là, la difficulté a été poussée au paroxysme.

Une pluie forte au départ de la première course avec une cinquantai­ne de partants courageux mais pour ce cross long, la pluie féroce est venue cingler les visages des coureurs avant une petite tornade qui a sévi en couchant barrières et parapluies. Il a même fallu que le Val d’Europe fasse corps autour de Fabio Timbrandy pour s’accrocher à ces modestes abris bloqués d’une belle virgule.

Bacquet dans le grand bain !

Sur le terrain, c’est devenu grandiose mais surtout dantesque. « On ne savait plus si c’était le lac qui remplissai­t nos chaussures ou la grêle » glisse, le verbe n’est pas trop fort, Jeff Baquet (PAAC) qui avait eu la bonne idée de se lancer dans le cross juste pour l’occasion. « C’est dur, mais curieuseme­nt j’ai accroché. Peutêtre que suis maso », souriait-il à l’arrivée. Nous ne voudrions pas émettre le moindre avis car en regardant arriver ces hommes venus du bout de l’enfer, qui n’avaient plus un visage humain, trempés et détrempés, essorés des pieds, enfin des palmes à la tête, on ne pouvait que s’incliner devant tant de courage. On a même eu l’impression que le vainqueur Lilian Médius avait survolé l’épreuve pour arriver plus vite : «C’est dur, il fait en plus un froid de chien et le maillot s’est ventousé à la peau ».

Gonthier aux sensations

Même impression pour l’homme de la Réunion Cédric Gonthier (Val d’Europe) habitué à dominer sur le sec et sur la route : «C’est terribleme­nt dur. Hier à Rentilly, je n’avais pas les bonnes sensations en terminant 3e et j’ai voulu m’améliorer à Torcy, mais là, cela a été très éprouvant. » Dumélie prend la 3e place et Christophe Ross termine au pied du podium : « Je suis déjà bien content de finir ».

Une belle course malgré un anecdotiqu­e problème d’aiguillage mais tout le monde a couru la même distance. On aurait même voulu que celle-ci soit plus courte tant les conditions météo furent dantesques. Seul le speaker, déchaîné, a apporté le soleil des îles par un commentair­e certes décalé mais apprécié. Un dynamisme très « Antilles » que ce rayon de soleil venu par les ondes. ■ ■

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