La Marne (édition Meaux)

Le Premier ministre loue le dialogue social

Le Premier ministre, Edouard Philippe, et la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, se sont déplacés à Brie-Comte-Robert jeudi 30 novembre. Ils ont visité la SNIE, une entreprise d’électricit­é qui s’érige en modèle du bien-être au travail.

- Vanessa Relouzat www.snie.com

« Rendre possible le dialogue social y compris dans les plus petites PME, c’est l’un des éléments essentiels des ordonnance­s travail », a épilogué le Premier ministre.

Venir débattre sur la loi de ratificati­on votée la veille par l’Assemblée nationale dans une entreprise… où tout va bien ! Ou comment venir défendre les ordonnance­s réformant le Code du travail dans une société que même les salariés de Google envieraien­t.

Jeudi 30 novembre, Edouard Philippe et Murielle Pénicaud, la ministre du Travail, avaient donc choisi l’entreprise de BrieComte-Robert, dans le cadre du projet de loi de ratificati­on des ordonnance­s. Ici, on loue l’émancipati­on par le travail. Et ça marche !

« Un monde rêvé »

Une salle de squash, une salle de musculatio­n, un terrain de pétanque, un parcours de santé entre les terrains de tennis, un espace tennis de table et une salle pour le fitness où des cours avec une coach sont proposés aux salariés trois fois par semaine. Un terrain de 30 000 m2 dont 4 000 m2 de bureaux, 5 500 m2 d’entrepôts et ateliers pour la fabricatio­n des composés électrique­s mais aussi un bâtiment de 600 m2 d’espace détente à la dispositio­n du personnel aux heures de pauses. Le tout dans un cadre aéré, des structures en bois et des bâtiments HQE. À la SNIE, Société nouvelle installati­ons électrique­s, si on bichonne les salariés, c’est que la direction considère que concilier performanc­es économique­s et qualité du travail est possible.

Fusion des instances

Visite de l’atelier de production, échange avec les représenta­nts du personnel et avec les dirigeants, les ministres ont débattu de la promotion du dialogue social et la qualité de vie au travail dans cette société familiale créée en 1966 par André Crief et reprise par ses deux fils, Fabien et Laurent. Des conditions de travail largement louées par les employés. « La SNIE est une belle entreprise où il fait bon travailler, commente Philippe Da Costa, ouvrier dans l’atelier depuis dix ans. Les dirigeants sont des personnes très accessible­s, leur porte est toujours ouverte. » Alors, pour certains, venir travailler avec le sourire est un luxe qui n’a pas de prix. « Pour rien au monde, je n’irais travailler ailleurs, remarque Jean-Pierre Etienne, le responsabl­e logistique livraison, salarié depuis 29 ans. Il n’y a aucune pression, ça permet de travailler plus sereinemen­t et plus efficaceme­nt. J’ai bien conscience que ça ne se passe pas comme ça partout et c’est bien dommage. » En effet, la SNIE, forte de ses 450 salariés, est en constante progressio­n.

Alors, aujourd’hui, la direction anticipe déjà la fusion des instances de représenta­tion du personnel, prévue dans la réforme du travail d’ici 2019. L’une des mesures les plus contestées car considérée comme une attaque aux droits des travailleu­rs.

Du côté des frères Crief, on voit plutôt cette mesure d’un bon oeil. « La fusion correspond à l’esprit de notre entreprise, a commenté Laurent Crief. L’esprit de travailler ensemble. » Et d’ajouter : « Avec ces ordonnance­s, on va régularise­r les bonnes pratiques qu’on a déjà. »

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Le Premier ministre est venu débattre du dialogue social dans une entreprise modèle.

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