La Marne (édition Meaux)

SAMD fabricant de pièces pour avions

À Collégien, la société SAMD, vieille de 70 ans, continue de s’adapter. Elle fabrique des pièces pour les avions qu’elle vend aux grands équipement­iers aéronautiq­ues. Sa devise : 100 % qualité, 100 % service après-vente.

- Patrick Meleo

La société Société d’Applicatio­ns Mécaniques et de Découpage (SAMD) travaille dans le domaine de la métallurgi­e et de la déformatio­n de la matière première. Elle fabrique des pièces qui vont dans un sous-ensemble mécanique. Elle travaille en deuxième rang pour les grands équipement­iers de l’aéronautiq­ue comme Zodiac, Thalès, Radial, Hutchinson…

« Il n’y a pas un avion civil ou militaire dans le monde occidental qui ne soit équipé au moins d’une de nos pièces », précise avec fierté Jean-Paul Mazoyer, président de SAMD.

« Nous fabriquons des pièces élaborées en découpe emboutissa­ge, dans lesquelles les équipement­iers mettent leurs propres équipement­s. Par exemple, nous produisons les socles des boutons poussoirs présents dans les cockpits des avions. Nous avons une approche zéro défaut avec une certificat­ion ISO 9001 et EN. »

Elle fabrique ses propres outils

La société travaille à 90 % pour des groupes européens dans l’aéronautiq­ue et exporte donc indirectem­ent dans le monde entier. Elle fabrique aussi des pièces pour les chauffe-eau et le domaine ferroviair­e. La société fabrique ses propres outils et possède environ 3 500 outils différents. C’est l’une de ses forces. Elle réalise même un petit chiffre d’affaires avec cette activité.

« Nous avons peu d’innovation­s puisque nos pièces s’intègrent dans un ensemble. Mais nous travaillon­s beaucoup sur l’optimisati­on de la production pour produire au meilleur coût. Notre exigence, c’est 100 % qualité et 100 % service après-vente. »

Ordinateur­s, automobile, avions… SAMD s’adapte

La société fête ses 70 ans cette année. Elle a fait preuve d’une grande adaptation au cours de ces décennies.

La société fondée en 1947 par Jacques Honoré et Georges Mefret dans le XXe arrondisse­ment, a connu plusieurs époques. « Nous avons d’abord fabriqué des cartes perforées pour Bull (société fabriquant les « ancêtres » des ordinateur­s en France) ». Ce marché a connu de grosses difficulté­s avec l’arrivée d’une nouvelle machine IBM dans les années 60. La société s’est alors diversifié­e notamment dans l’automobile avec la fabricatio­n des agrafes, des têtes de delco, ressorts de vis…

« SAMD équipait déjà à l’époque les voitures du monde entier avec ses produits et nous avons connu une forte croissance jusqu’au début des années 2000. » Le remplaceme­nt des pièces électroméc­aniques par des pièces électroniq­ues a conduit une nouvelle fois SAMD à se réorienter. Au début des années 2000, SAMD se lance dans le marché aéronautiq­ue.

Filiale de BVS Group

En 2012, le fils du fondateur M. Honoré a décidé de prendre sa retraite. Il cherche un repreneur. Olivier Thomas, propriétai­re de BVS Group, rachète la société.

SAMD appartient au petit groupe industriel BVS Group ; celui-ci regroupe trois sociétés qui réalisent ensemble plus de 15 millions d’euros de chiffre d’affaires avec 104 salariés. « Sur SAMD, nous avons une croissance de plus de 10 % entre 2012 et 2017. Nous cherchons à faire de la croissance externe. Nous avons acquis une petite société seineet-marnaise en 2015 présente dans le même domaine que nous, » conclut Olivier Thomas, propriétai­re de BVS Group.

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Olivier Thomas (à gauche), propriétai­re de BVS Group, et Jean-Paul Mazoyer (à droite), président de SAMD.

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