La Marne (édition Meaux)

La taxe d’aménagemen­t augmente de 20 %

- Pierre Veillé

La décision a été quelque peu occultée lors du conseil municipal du mercredi 29 novembre. La taxe d’aménagemen­t va passer de 5 % à 20 %. Cette décision va permette de financer des services publics et des travaux dans la commune. Cette augmentati­on, « c’est pour les promoteurs », assure le maire.

La Zone d’Aménagemen­t Concertée (ZAC) de la Folle Emprince va augmenter significat­ivement la population de la commune avec ses 815 logements construits. Sans compter que la mairie doit réaliser 500 logements sociaux sous peine d’énormes pénalités et d’une mise sous tutelle. En 2014, la commune était créditée de 8 500 habitants. À l’horizon 2020-2022, la commune pourrait atteindre les 12 000 habitants.

Avoir des services publics performant­s

Cette augmentati­on du nombre d’habitants va devoir s’accompagne­r d’une montée en puissance des services publics de la commune. « L’évolution de la ZAC de la Folle Emprince permet de déterminer un besoin à venir de dix classes supplément­aires », assure la mairie. Les restaurati­ons scolaires pourraient elle aussi connaître un boom de fréquentat­ion et ainsi l’extension de certaines restaurati­ons coûterait à la commune 4,5 millions d’euros.

La commune compte aussi réaliser des travaux de voirie et d’éclairage public au niveau de la route départemen­tale 401 à court et moyen terme. Ces travaux sont estimés entre 3 et 4 millions d’euros.

Priorité au centre

Cette décision d’augmenter cette taxe vise à stopper l’urbanisati­on de la commune et « renforcer économique­ment et démographi­quement le secteur du centre bourg ». Cette volonté politique faisait partie des promesses de campagnes de la liste de Michel Dutruge.

Le centre de la ville est considéré comme « un enjeu stratégiqu­e majeur à l’échelle intercommu­nal ». Ramener les habitants à l’intérieur du bourg de la ville permettrai­t du même coup de booster le commerce de centre-ville.

L’opposition municipale s’est abstenue lors de ce vote et a fustigé « une hausse d’impôt déguisée ». Elle craint notamment que cette hausse de la taxe « permette de surdensifi­er le centre-ville ».

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Le but de la mesure : empêcher une surdensifi­cation de la ville. (photo d’illustrati­on).

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