Il retrouve sa moto volée sur Le Bon Coin
Désireux de se racheter une moto de cross après s’être fait voler la sienne, Marc a consulté le site Le Bon Coin. Alors qu’il venait de faire défiler quelques offres, il n’en a pas « cru ses yeux » en découvrant sa moto à vendre à Meaux pour 2 000 €.
Immédiatement, Marc s’est présenté à la gendarmerie de sa commune dans les Yvelines pour signaler sa découverte. Les gendarmes ont pris contact avec le commissariat de Meaux qui a organisé une fausse transaction et mis en place un dispositif pour arrêter le receleur vendeur. Un policier en civil a endossé le rôle de client et s’est présenté chez Mahamadou.
Interpellé pour recel, il s’est montré très coopératif en indiquant l’adresse du garage, dans lequel se trouvait la moto. Le lieu lui était prêté par un copain. Les policiers y ont bien trouvé la moto mais surtout ont découvert une véritable « caverne d’Ali Baba » contenant de l’outillage neuf en quantité.
Receleur sans le vouloir
Convoqué au tribunal, mercredi 13 décembre, Mahamadou a paru serein à la barre et sincère en expliquant : « Je l’ai achetée à Stains le 15 juin. J’avais une photo de la carte d’identité du vendeur mais je n’ai plus le téléphone ». Impossible pour les enquêteurs de retracer la transaction car la vente de ce type d’engin se fait de gré à gré et n’impose aucune formalité administrative.
L’avocate de Mahamadou a basé sa plaidoirie sur la bonne foi de son client et sur l’intention de recel non avérée. Avec ses conclusions, elle a fourni les relevés de compte prouvant le retrait d’argent correspondant au montant de l’acquisition à l’époque. Les juges ont été sensibles à la démonstration et ont relaxé Mahamadou.