La Marne (édition Meaux)

En cavale, il cambriole cinq maisons

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En juin, pendant une permission, Kévin a fui et ajouté cinq nouvelles victimes à son tableau de chasse. Il a « débuté sa carrière pénale » à l’âge de 19 ans et depuis, il a enchaîné les infraction­s.

Environ une semaine après avoir recouvré une liberté temporaire, il a pénétré de nuit dans un pavillon de Thorigny. Pendant que les propriétai­res dormaient à l’étage, il a visité et pillé le rez-de-chaussée et le sous-sol. Il est reparti avec son butin en empruntant la Peugeot 308 stationnée dans l’allée. Il a ensuite consacré les deux mois d’été à cambrioler quatre autres maisons dans quatre localités différente­s, en continuant ses déplacemen­ts à bord de la voiture volée. Lors de ces quatre derniers cambriolag­es, il a opéré de jour, sans effraction, profitant simplement de ce que les habitants étaient occupés à jardiner.

Ayant réussi à déjouer les recherches, Kévin est devenu trop confiant. Une balade dans Paris, samedi 26 août, lui a été fatale. Le véhicule a été repéré par une patrouille de police dans le XVIIIe arrondisse­ment de Paris et son interpella­tion a été mouvementé­e. Sa rébellion lui a valu d’être jugé en comparutio­n immédiate et de regagner rapidement sa cellule de Fleury-Mérogis (Essonne).

« Voler pour vivre, enfin pour survivre ! »

Une grosse partie des objets volés a été retrouvée dans le coffre du véhicule, permettant aux enquêteurs de faire le lien avec des affaires en cours. Kévin a été présenté au tribunal de Meaux sous escorte, mercredi 6 décembre. Alors qu’il venait d’expliquer aux magistrats « voler pour vivre, enfin pour survivre ! », le procureur de la République a reconnu qu’il était « difficile de comprendre le comporteme­nt du prévenu ». En effet, il a paru complèteme­nt insensible à l’évocation d’une absence de regrets : « Des regrets ? C’est fait, c’est fait ! ».

En l’absence des victimes, Kévin a été condamné à dix-huit mois de prison assortis d’un mandat de dépôt. Il devra indemniser les trois victimes qui se sont constituée­s partie civile. Il devra leur verser 4 116 € pour compenser les préjudices matériel et moral. « C’est normal, j’accepte », a-t-il déclaré avant de quitter le box.

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