La Marne (édition Meaux)

Victime de harcèlemen­t, elle s’enfuit de l’école

- M.D.

Mercredi 13 décembre, elle a pris ses affaires et a quitté l’école. Emma* n’en pouvait plus, cela faisait plusieurs semaines qu’elle était harcelée par un camarade de classe. Scolarisée en CM1, à l’école Luxembourg, Emma est plutôt bonne élève et appréciée de ses camarades. Pourtant, un garçon de sa classe lui donne des coups, l’insulte et donne régulièrem­ent des coups de pied dans sa chaise.

« Il y a trois semaines, nous avons tiré la sonnette d’alarme auprès de la maîtresse car nous avions remarqué qu’Emma avait embarqué des affaires de la maison dans son cartable. Elle nous a expliqué qu’elle préférait aller se réfugier à la médiathèqu­e plutôt que d’être à l’école », confie Florent Tulars, beau-père de la jeune fille.

La maîtresse a indiqué aux parents d’Emma qu’elle avait mis un mot dans le cahier de correspond­ance du garçon en question et qu’il avait été puni. Mais, les coups sont quotidiens et les insultes aussi dans la cour de récréation.

Elle marche seule

Mercredi 13 décembre, les insultes recommence­nt. La jeune fille profite alors de la pause déjeuner pour prendre la poudre d’escampette. Inscrite à la cantine et au centre de loisirs, elle n’aurait jamais dû pouvoir quitter l’établissem­ent. « Nous ne comprenons pas comment elle a pu réussir à fuir à 11 h 30. Normalemen­t, en tant qu’élève inscrite à la cantine, elle n’a pas à être aux abords de la porte. Il a eu un vrai problème de sécurité », expliquent, abasourdis, les parents. Emma a marché jusque chez elle, seule dans la rue, où elle a trouvé porte close car ses parents travaillai­ent. Elle s’est rendue chez un ami du couple qui l’a retrouvé en pleurs devant chez lui.

Pas les mesures nécessaire­s

Vendredi 15 décembre, Florent Tulars rencontre, devant l’école, le père du garçon et s’explique avec lui. « Aujourd’hui, nous avons mis les choses à plat. Je n’incrimine pas du tout ce garçon mais l’école qui n’a pas pris les mesures nécessaire­s et qui a laissé sortir ma fille, que l’on croyait à l’école. » Le beau-père a donc adressé des courriers à l’Éducation nationale afin que cette situation ne se reproduise pas.

Contactée, l’Éducation nationale n’a pas répondu à notre sollicitat­ion.

*Le prénom a été modifié. SAPINS.

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