Nordahl Lelandais est-il impliqué dans la disparition d’Estelle Mouzin ?
Estelle Mouzin a disparu en janvier 2003, à Guermantes. L’avocat du père d’Estelle Mouzin a expliqué avoir fait une demande d’audition et d’enquête concernant Nordhal Lelandais.
Le 9 janvier prochain, cela fera 15 ans qu’Estelle Mouzin a disparu. En effet, en 2003, vers 18 h, la petite fille disparaissait entre son école et le domicile de ses parents, à Guermantes, en Seine-et-Marne. Elle était avec une amie au moment des faits.
Jeudi 21 décembre, l’affaire Estelle Mouzin a pris une tout autre tournure. L’avocat du père d’Estelle Mouzin a demandé au juge chargé du dossier de sa disparition « d’entendre et d’enquêter sur Nordahl Lelandais », a-t-il indiqué jeudi à l’AFP, confirmant une information de BFMTV.
« Nous avons fait cette demande début septembre », après la disparition de la petite Maëlys, dont Nordahl Lelandais est soupçonné d’être responsable. « C’est une vérification normale, une démarche que l’on fait forcément quand il y a un enlèvement de petite fille, a expliqué Me Didier Seban. Je pense que ça va se faire », a-t-il ajouté.
Une mobilisation générale
L’avocat a précisé qu’en 2003 Nordahl Lelandais, alors âgé de 19 ans, se trouvait au camp militaire de Suippes (Marne), à environ 150 kilomètres du lieu de la disparition d’Estelle Mouzin.
L’avocat a précisé : « Il faut notamment vérifier la téléphonie pour voir s’il était dans le coin à ce moment-là. »
Lors de la disparition, la mobilisation fut générale et dura sept jours pour essayer de retrouver la petite disparue, en vain. Ce ne sont pas les moyens qui ont manqué. Fouille de tous les véhicules, perquisition dans presque toutes les maisons de ce village de 1 400 habitants, mobilisation de la population et des associations, des milliers d’affichettes avec la photo et la description d’Estelle, rien n’y fit.
Une succession de fausses pistes
Puis au fil des années les faux espoirs et les fausses pistes ont mis à mal la persévérance des enquêteurs et de la famille. Rapidement après l’enlèvement, les enquêteurs se sont penchés sur l’itinéraire de Michel Fourniret, violeur et tueur en série de fillettes.
En 2008, une fausse information amènera les enquêteurs à pulvériser un restaurant asiatique à Brie-Comte-Robert dans lequel auraient été « signalés » des ossements humains sous une dalle en béton. En 2009, une photo parue dans un site pédophile estonien sur Internet mobilisera les enquêteurs. Cette piste ne donnera rien.
En 2010, la piste Fourniret reviendra, toujours en vain. Un nouveau portrait-robot basé sur une photo vieillie est diffusé par la justice. Au mois de novembre 2011, un sexagénaire incarcéré à la prison de la Santé et dénoncé par un codétenu sera suspecté, sans suite. Enfin, en 2012, une valise remplie d’articles de journaux concernant Estelle Mouzin est trouvée dans un hôtel de Besançon. Son propriétaire sera interrogé. Il a 20 ans et n’en avait que onze à l’époque de l’enlèvement de la fillette.
En janvier de cette même année, l’avocat de la famille d’Estelle Mouzin, Me Didier Seban, a demandé le dessaisissement du tribunal de Meaux pour cette affaire. Cette demande lui a été refusée.
Après la petite Maëlys en Isère, Nordahl Lelandais, un ancien maître-chien de 34 ans, est désormais soupçonné d’avoir assassiné le caporal Arthur Noyer en Savoie, une accusation qui va conduire les enquêteurs à rouvrir les dossiers des disparitions non élucidées dans la région.