La mère infanticide s’est suicidée DAMPMART.
Philomène S., une quadragénaire, a mis fin à ses jours, mardi 19 décembre, en se jetant du 9e étage d’un immeuble situé rue Jean-Moulin, dans le quartier de l’Almont à Melun. Les faits se sont produits juste à côté d’un groupe scolaire.
Elle avait été internée d’office en hôpital psychiatrique, suite au meurtre de ses trois enfants âgés de 17, 14 et 10 ans. Elle les a égorgés en février 2013 au domicile familial en l’absence du père, un médecin exerçant à Lagny-sur-Marne. C’est lui qui avait découvert la scène.
La mère avait été retrouvée à Paris, plusieurs heures après la macabre découverte. À l’arrivée des policiers, elle a tenté de se jeter par la fenêtre de l’appartement de l’ami chez qui elle s’était réfugiée.
En 2016, elle avait été déclarée pénalement irresponsable, son état étant incompatible avec une sanction pénale.
Selon nos confrères de La République de Seine-et-Marne, elle était actuellement suivie au centre psychiatrique ConstancePascal de Melun et était chez une amie au moment du drame. C’est lors de l’absence de cette dernière qu’elle se serait défenestrée.
« Elle avait manifestement une latitude au niveau des soins et l’enquête devra également permettre de faire la lumière sur les raisons précises de ce passage à l’acte », indique une source judiciaire qui précise que la thèse du suicide est privilégiée. Une autopsie doit toutefois être réalisée dans le cadre de l’enquête.
Cellule psychologique
Philomène s’est suicidée sous les yeux d’élèves et du personnel d’une école de Melun qui jouxte la tour. Une cellule psychologique a rapidement été mise en place. « Des psychologues et médecins de l’Éducation nationale ont été envoyés pour une prise en charge. Ils resteront autant de temps que cela sera nécessaire », indique-t-on à l’inspection académique.
Une enquête de police a été ouverte, menée par les policiers de la sûreté urbaine. Dans un premier temps pour déterminer la cause de la mort mais aussi pour préciser les circonstances de son geste.