Julien et Antonin réinventent le déjeuner des salariés
Des bocaux qui renferment des produits bons et équilibrés, disponibles dans des distributeurs réfrigérés. Julien Icard, cofondateur du Bon Bocal, a eu l’idée du concept lors de ses études à l’Ifag.
« J’ai voulu des produits bons et sains, distribués au plus près des travailleurs. J’ai rencontré Antonin Parenti, qui était à son compte comme auto-entrepreneur traiteur. C’est devenu mon associé et cofondateur du Bon Bocal » explique Julien Icard.
Les deux associés se sont alors réparti naturellement les fonctions . Julien Icard est responsable marketing, commercial et financier. Antonin Parenti s’occupe de la partie production et logistique en tant que Chef cuisinier.
Uniquement des produits de saison
« Nous essayons de n’avoir que des produits locaux. Nous avons une centaine de recettes en stock. La rotation des recettes a lieu deux fois par semaine (viande, poisson et végétarien). Les desserts changent une fois par semaine. Nous travaillons avec des produits de saison. Le choix est donc forcément un peu plus limité, mais plus qualitatif » ajoute Antonin Parenti.
La société a été créée fin 2016. Pendant les premiers mois, les deux associés ont travaillé le concept et les recettes avec la recherche des premiers clients. La production et la distribution ont démarré au dernier trimestre 2017.
« Nous avons trois distributeurs en entreprise et bientôt un quatrième. Nous visons une vingtaine d’installations en 2018. C’est une activité nouvelle qui demande du temps pour être acceptée dans l’entreprise. Nos entreprises clientes, principalement à Paris, ont près de 200 salariés avec généralement aucune offre de restauration au sein de l’entreprise, » précise Julien Icard.
Chaque distributeur, disponible 24h/24 et 7j/7, est alimenté de 150 bocaux (75 plats végétariens, viandes et poissons et 75 desserts et encas). Tout est « fait maison » y compris les encas comme les jus de fruits et cookies. La valeur énergétique et nutritionnelle est notée sur chaque bocal. Les deux associés se font accompagner par une diététicienne pour cette partie.
Pour le moment, le réapprovisionnement des distributeurs a lieu deux fois par semaine. Le suivi se fait à distance grâce à une interface qui permet de connaître le nombre de plats achetés dans chaque distributeur.
Plat-dessert pour 10 €
« Aujourd’hui, l’entreprise paye un forfait pour bénéficier de l’offre de restauration. Pour un engagement de 60 mois, le loyer est de 300 € par mois. Pour les travailleurs, la formule platdessert est à 10 €. Le plat est d’environ 400-500 grammes et le dessert entre 100-200 grammes. »
La société vient d’investir dans des locaux à Bailly-Romainvilliers. Ils comprennent notamment une cuisine centrale professionnelle qui répond à l’ensemble des normes. Cela représente un investissement de plus de 150 000 € pour l’entreprise. Pour être rentable, chaque distributeur doit générer quatre ventes de repas par jour. Les deux associés ont décidé, pour permettre le développement des distributeurs, d’y ajouter une activité traiteur en parallèle.
« Depuis septembre, nous avons lancé l’activité traiteur avec près de 160 000 € de chiffre d’affaires. Nous visons plus de 650 000 € entre les deux activités en 2018. Nous sommes référencés à l’EM Lyon Business School (Gare de Lyon) lors de ses locations de salles à des sociétés. Nous avons travaillé pour Atos, Chanel, LVMH, Renault… L’identité du Bocal est aussi utilisée. Nous cassons ainsi les codes du buffet classique en proposant des produits traiteurs dans des mini-bocaux, » conclut Antonin Parenti.