Un médaillé d’Argent chez Renault
Jessy Bouvet, a obtenu la médaille d’argent départementale en maintenance automobile. Une juste récompense pour celui qui est apprentissage au garage Renault de Lizy.
Né à Pontault-Combault et habitant Forfry, Jessy n’a pas suivi la ligne qui lui était promise : « Mon grand-père, puis mon père ont exercé comme solier-moquettiste. Moi je me voyais pilote d’hélicoptère dans l’armée. Mais sans le bac et tout de même le BIA (brevet d’initiation à l’aéronautique), je me suis tourné vers la mécanique auto. Finalement, je m’épanouis dans ce domaine ». Après une 1re S, Jessy s’est orienté vers un Bac pro en mécanique. Il termine actuellement sa 3e année à l’IMA de Meaux, et perfectionne son apprentissage au sein du garage Renault de Lizy-sur-Ourcq. Le plus difficile pour lui a été de trouver un patron pour son apprentissage : « Commencer à 18 ans, c’est un handicap. Les patrons touchent moins d’aides mais en persévérant j’ai trouvé un garage en Seine-et-Marne ».
Il est passé à un doigt de la médaille d’Or
Quand il a fallu se présenter aux épreuves à Argenteuil dans le Val-d’Oise, Jessy a rejoint son professeur à Chelles. « Malheureusement, la circulation nous a fait arriver en retard. L’épreuve théorique de 30 minutes s’est réduite à 15 minutes avec mon amie Elodie Geraldo, également en cours à l’IMA du Pays de Meaux ». Et l’entraînement au démontage de boîtes de vitesses d’une marque différente de l’épreuve a pénalisé les apprentis. Malgré le handicap du départ, Jessy a été médaillé d’argent et Elodie de bronze.
Dans la concession Renault et Dacia, Sofien Aissa, le patron sait qu’il peut compter sur Jessy qui fait preuve d’initiative et organisation. Quant au jeune mécano il pense encore avec une pointe de tristesse à son maître d’apprentissage, Patrick-Trinquet aujourd’hui décédé. « Il aurait été fier de mon parcours ».
Passionné de vieilles mécaniques
À Forfry, Jessy a déjà son petit garage où il entrepose ses antiquités : « Je possède une Simca Aronde 55, une Ford Vedette de 51 et une Ford GPW de 1943. Celle-ci que j’ai récupérée au Puy-en-Velay est, ce qu’on appelle plus communément, une Jeep. Et chaque année je participe avec mon patron au rallye de voitures anciennes de Trocyen-Multien. Une histoire de passion ».
Quel avenir pour le médaillé d’argent ?
Jessy se verrait bien dans la mécanique auto sportive. « J’aimerais aller à l’école de Nogaro. Près du fameux circuit, l’optimisation des moteurs pour les compétitions serait un challenge pour moi. C’est une école de la performance ». Et s’il se voit futur mécanicien de rallye, le pilotage, une discipline qui ne lui aurait pas déplu, entre dans le domaine du rêve. « Une voiture de rallye homologuée en WRC c’est un budget de 350 000 € alors c’est un peu cher pour moi ».
Un autre défi ? Peut-être les Olympiades 2018 pour l’étoile montante de la mécanique.