L’opposition ne veut pas d’un nouveau quartier
Voté en conseil municipal, le Plan Local d’Urbanisme (PLU) prévoit la construction de 500 logements sur 15 ans à Othis. Le programme de construction devait comprendre 250 logements sociaux. La commune va donc voir pousser des pavillons et des petits immeubles dans un nouveau quartier. « Nous ne sommes pas contre les logements, ce que nous reprochons, c’est de tout construire au même endroit », explique Philippe Chatrian, coprésident de l’association d’opposition de la commune.
Avec Marc Sornique, élu d’opposition au conseil municipal, ils dénoncent ce nouveau quartier qui « va être très différent des autres ». Et d’argumenter : « Comment on va les intégrer ? Dammartin a déjà ce problème avec le quartier de la Folle Emprince ». Avec un nouveau quartier, ces élus craignent de voir pousser des immeubles dans « une ville composée à 80 % de pavillons ». Ils auraient préféré que les constructions de logements soient éparpillées à différents endroits de la ville.
Engorgement du centre-ville
La création de ce nouveau quartier permettrait à la ville de construire une route pour désenclaver le centre commercial. Leur crainte : « cette nouvelle route va traverser la zone pavillonnaire. Chaque jour à Othis ce sont 10 000 à 12 000 véhicules qui passent par le centre-ville. Le lotissement va être totalement pollué ».
Les deux opposants à la mairie ont l’impression que ce projet de route et de logement « n’est pas compris globalement. La municipalité n’a pas de vision à long terme. Elle fait des petites touches par-ci par-là. »
240 000 € de pénalités
Depuis trois ans, la Ville a reçu 240 000 € de pénalités pour ne pas avoir respecté les 25 % de logements sociaux réglementaires. La commune a demandé une dérogation pour ne pas être assujettie à cette obligation. Or, avec la validation de ce PLU, les deux élus craignent que le préfet n’ait « aucune raison d’exonérer la commune vu que tout est calé. On a mis la charrue avant les boeufs ».
Surtout, ce plan local d’urbanisme aurait reçu « un avis défavorable de la part du commissaire enquêteur. La mairie n’en a pas tenu compte pour le modifier. On a été beaucoup trop vite ». Les deux opposants souhaiteraient garder « une ville à la campagne ».